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17. AU MÊME.

Le 12 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

J'ai toutes les obligations possibles à Votre Altesse des bonnes nouvelles qu'elle me donne de ma chère nièce. S'il plaît à Dieu, il n'y a plus rien à craindre pour cette fois. A la première occasion, cela sera à recommencer, et je crois que, avec quelques sages précautions prises à temps, l'accouchement pourra se passer fort heureusement. Je vous embrasse de tout mon cœur, mon cher prince, ainsi que votre épouse, vous assurant de toute l'étendue de l'estime et de la considération avec laquelle je suis, etc.

18. AU MÊME.

Le 23 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

Je suis charmé que Votre Altesse trouve tant de prudence à ma nièce; c'est un caractère qui l'a toujours distinguée des personnes de son âge. Je suis persuadé que c'est l'inexpérience qui l'a peut-être trop livrée à son appétit les derniers temps de sa grossesse. Les femmes prétendent que ces temps méritent les plus grands ménagements. Je ne juge pas en connaisseur de ces choses : mais je croirais manquer au tendre attachement que je vous ai voué, si je négligeais de vous rendre compte du sentiment de femmes d'expérience, et qui sont routinées dans un métier où ma nièce n'est qu'à peine sortie du noviciat. Je souhaite de tout mon cœur qu'elle se remette bientôt, pour réaliser une autre fois les espérances que V. A. a perdues pour cette fois, personne ne participant plus que je le fais à tout ce qui vous regarde. Ce sont les sentiments avec lesquels je suis, etc.