<77>guère d'arriver. Vous priant d'avoir soin de votre santé, qui m'est bien précieuse, et d'être persuadée de tous les sentiments de tendresse avec lesquels je suis, ma très-chère sœur, etc.

Ayez la bonté de faire mes compliments au Margrave.

75. A LA MÊME.

Berlin. 21 mars 1740.



Ma très-chère sœur,

Comme le Roi se trouve beaucoup plus mal que par le passé, j'ai cru de mon devoir de vous en avertir. Il a chargé la Reine de vous faire encore mille amitiés de sa part; mais comme elle ne quitte point le Roi, j'ai pris sur moi le soin de vous le marquer. Ne vous faites plus d'espérance de sa guérison, car il a l'inflammation dans les poumons, et il est impossible qu'il en réchappe. Attendez-vous, ma très-chère sœur, à recevoir tous les jours la nouvelle de sa mort, et pensez à conserver votre santé, à laquelle je m'intéresse plus qu'à la mienne; et soyez persuadée que si vous perdez un père qui vous a aimée, il vous reste encore un frère qui vous chérit et vous adore. Je suis avec une tendresse infinie, ma très-chère sœur, etc.

76. DE LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

(Baireuth) 28 mars 1740.



Mon très-cher frère,

Vous radoucissez bien les mauvaises nouvelles que vous me donnez de la santé du Roi par toutes les marques d'amitié que