<28>monde par l'amitié et la tendresse avec laquelle je serai jusqu'au dernier soupir de ma vie, ma très-chère sœur, etc.

Permettez que je vous envoie ci-joint une petite marque de mon souvenir, à l'occasion de votre jour de naissance.

26. A LA MÊME.

Berlin. 29 juin 1735.



Ma très-chère sœur,

M. Pöllnitz étant chargé de la part du Roi d'aller à Baireuth pour vous complimenter,a j'ai pris cette occasion avec beaucoup de joie pour vous assurer, ma très-chère sœur, de ma parfaite tendresse. Ma revue s'est terminée hier heureusement; le Roi a été fort content; j'ai été fait général de bataille,b et l'on m'a permis de faire la campagne dès que l'armée s'assemblerait, permission assez vague et dubieuse. Je n'ai pas le temps, pour à présent, de vous en dire davantage, ayant ordre de marcher demain avec le régiment. Adieu, ma très-chère sœur; soyez bien persuadée que je suis toujours avec la même estime et vénération, et que je serai jusqu'à ma mort, ma très-chère sœur, etc.

Bien mes excuses au Margrave; je vous prie de lui dire que je n'ai point de moment à moi.


a Le mari de la princesse Wilhelmine était parvenu au gouvernement à la mort de son père, le 17 mai 1735. Voyez les Mémoires de la Margrave, t. II, p. 212 et suivantes.

b Le 29 juin. Voyez J.-D.-E. Preuss, Friedrichs des Grossen Jugend und Thronbesteigung, Berlin, 1840, p. 481-483.