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263. A LA MÊME.

Ce 25 (juin 1753).



Ma très-chère sœur,

Je fais mille vœux pour que les eaux vous fassent du bien. Je ne doute point que notre neveua ne soit fort aimable, puisqu'il a votre approbation. Il doit venir ici vers le mois de septembre; je l'aime d'avance, parce qu'il appartient à une sœur que j'aime tendrement. Je me flatte, ma chère sœur, que le Duca mettra à présent fin à ses voyages, et que la Duchesse pourra se reposer tranquillement de toutes les tournées qu'elle a faites. Le frère cadet va se marier,b comme vous savez; on griffonne à présent le contrat de mariage, et cela fera une lignée protestante. Je crains que le Louisc ne fasse une sottise; on m'écrit de France qu'il a eu dessein d'entrer dans le service de l'Impératrice. Il est bien léger, pour ne pas dire fou; je n'augure rien de bon de lui. Je vous embrasse mille fois, ma chère sœur; les eaux que je prends m'empêchent de vous en dire davantage. Soyez sûre que mon cœur et ma personne sont à vous avec un éternel dévouement, étant, ma très-chère sœur, etc.

264. DE LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Le 29 juin 1753.



Mon très-cher frère,

Je compte ce jour parmi les heureux, puisque j'ai la satisfaction de vous assurer des sentiments de mon cœur. J'ai fait une petite


a Le prince héréditaire d'Ansbach.

a Le duc de Würtemberg.

b Le prince Frédéric de Würtemberg épousa, le 29 novembre 1753, la princesse Frédérique-Dorothée-Sophie de Brandebourg-Schwedt. Voyez t. IV, p. 131, et t. VI, p. 251, nos 21 et 22.

c Second frère du duc de Würtemberg.