<IX>

AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR.

Ce volume et le suivant renferment la correspondance de Frédéric avec ses parents. Les lettres dont elle se compose montrent combien ce prince savait goûter et sentir les douces affections de la famille; elles complètent la correspondance du monarque avec ses amis, et forment une des parties les plus intéressantes de notre édition des Œuvres du grand roi, qu'on peut appeler à bon droit son autobiographie authentique. Nous pouvons donc nous féliciter d'avoir surmonté, grâce à l'entremise de M. Alexandre de Humboldt, les nombreuses difficultés qui se sont longtemps opposées à notre désir de posséder dans son ensemble ce recueil, sans lequel plusieurs côtés du caractère de Frédéric n'auraient jamais été connus et appréciés comme ils méritent de l'être. Ainsi c'est avec une vive satisfaction que nous nous voyons à même de rectifier le passage de la Préface de l'Éditeur (t. I, p. XXIII) où nous disions que la direction des Archives n'avait pas été autorisée à nous communiquer toute la correspondance du Roi avec sa famille.

La correspondance que nous présentons ici au lecteur se divise d'elle-même en deux parties. La première contient les lettres que Frédéric a échangées avec sa femme, sa mère, ses trois frères et ses six sœurs. La seconde renferme sa correspondance avec ses autres parents de sang et avec ses parents par alliance, c'est-à-dire, avec sa grand' tante la margrave douairière Albert, avec ses oncles les margraves Henri et Charles, avec ses beaux-frères, ses neveux et ses nièces, avec son cousin le prince Guillaume IV d'Orange, enfin avec la landgrave Caroline de Hesse-Darmstadt, belle-mère du Prince de Prusse. La correspondance de Frédéric avec son père étant tout en