<566>

49. AU MÊME.

Ce 21 (novembre 1771).



Mon très-cher frère,

Je suis bien charmé, mon bon frère, d'apprendre par vous-même la nouvelle de votre convalescence. Mais souffrez que je vous conjure en même temps d'employer à présent les plus grands ménagements pour votre santé, et de les continuer pendant tout l'hiver. Ces pleuropneumonies exigent qu'on se ménage autant dans la convalescence que dans la maladie même. C'est pourquoi, mon bon, je me flatte que, ne fût-ce que par amitié pour moi, vous continuerez de vous observer cet hiver et le printemps prochain, et de ne rien entreprendre qui surpasse vos forces. Je vous embrasse, mon cher frère, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.

50. AU MÊME.

Le 25 avril 1772.



Mon bon frère,

Je n'ai jamais douté de votre bonne volonté pour tout ce qui est du service, mon cher frère; mais entendez, je vous prie, les représentations d'un frère qui vous aime, et qui, pour conserver votre santé, désirerait que vous voulussiez différer votre départ jusqu'au commencement de mai, pour cette année seulement. Ensuite vous ferez ce que vous jugerez à propos. Je pourrais avoir également le plaisir de vous voir ici le 1er de mai, et de vous prier en même temps de vous raccoutumer insensiblement à l'air et à la fatigue, et de ne point commencer d'abord par en vouloir trop faire. J'espère que vous jugerez que ces représentations partent d'un cœur qui vous aime, qui s'intéresse à votre conservation, et d'un frère qui sera jusqu'au dernier soupir, etc.