<548>soyez persuadé que je serai toute ma vie avec une sincère tendresse, etc.

20. AU MÊME.

Meissen, 23 avril 1761.



Mon très-cher frère,

La part que vous venez de me donner de la grossesse de madame la princesse votre épouse m'a surpris agréablement, et je vous félicite de tout mon cœur d'une circonstance qui fait une époque mémorable, qui ne saurait que contribuer beaucoup à votre contentement et à celui de la princesse. Je vous prie, mon très-cher frère, d'être bien persuadé que j'y participe sincèrement, étant d'ailleurs avec la plus parfaite estime et une vraie tendresse de sentiments, etc.

Je vous félicite, mon cher frère; il faut que cet enfant devienne une merveille, car vous y avez travaillé six ans.

21. AU MÊME.

Camp de Wahlstatt, 18 août 1761.



Mon cher frère,

Les nouvelles que vous me donnez de ma sœur Amélie m'affligent beaucoup. Vous m'auriez fait plaisir d'ajouter un mot sur ce que les médecins espèrent de sa guérison. Je me flatte encore que sa jeunesse et son tempérament la tireront d'affaire. Je suis persuadé que vous y contribuerez autant qu'il dépendra de vous. Je ne vous mande rien d'ici, parce que ma lettre traverse le camp des ennemis pour vous être rendue; j'espère cependant