<519>pêchera cette année de m'exposer à la vue du grand monde, mon corps me donnant tant d'occupation, qu'il me faut rechercher le repos et la solitude. Toutefois je serai toujours charmé de vous embrasser toutes fois et quantes ce sera à votre commodité. C'est ainsi, mon cher frère, qu'on s'affaiblit insensiblement, et que les maux destinés à retrancher la trame de nos jours se fortifient insensiblement, jusqu'à ce qu'enfin ils nous expédient tout à fait. Je suis, etc.

399. AU MÊME.

Le 15 décembre 1785.



Mon très-cher frère,

J'apprends avec bien du chagrin, mon très-cher frère, que vous êtes malade. Je fais des vœux fervents pour que votre convalescence soit prompte, et que ces maudites hémorroïdes vous respectent à l'avenir. Cette douloureuse incommodité me harcèle perpétuellement depuis quelque temps. Si l'âge prolonge nos jours, c'est pour livrer notre corps à d'innombrables souffrances, ce qui rend la mort plus désirable qu'une pareille vie. J'attendrai votre entière guérison, mon très-cher frère, pour avoir alors le plaisir de vous embrasser avec liberté de conscience. Je suis, etc.

400. AU MÊME.

Le 7 janvier 1786.



Mon très-cher frère,

Je suis très-sensible à votre cher souvenir, et je me mets en devoir de vous informer, mon cher frère, et de ma santé, et de ce