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213. AU MÊME.

Potsdam, 26 octobre 1770.

Je voudrais volontiers, mon cher frère, vous indiquer une autre voie que celle de Solms; mais je n'en connais point, et à présent j'enverrai moins de courriers en Russie que par le passé; car, par la réponse que je viens de recevoir à présent, l'Impératrice ne refuse ni n'accepte la médiation. Ainsi je compte ne plus me mêler de tout cela, d'autant plus que le général Romanzoff a ordre de traiter directement avec le caïmacan et le grand vizir; ainsi on se moque de nous. L'Impératrice m'écrit, et demande que mon ministre à Varsovie doit appuyer tous les ordres qu'elle fera donner à son ministre; mais je ne suis pas accoutumé de faire agir mes ministres en ignorant de quoi on les charge, et d'ordinaire entre puissances alliées on se communique et concerte les choses ensemble avant que d'agir. J'espère que vous voudrez bien rappeler cette coutume généralement reçue dans l'esprit de M. Panin. Restez, mon cher frère, dans ce pays autant que cela vous sera agréable, et que vous pourrez être utile à notre sœur; car pour tout ceci, je suis très-résolu de ne me mêler ni de la paix, ni des affaires de Pologne, et de n'être que simple spectateur des événements; car ces gens-là peuvent nous accepter ou nous refuser pour médiateurs, mais il ne faut pas qu'ils se moquent ouvertement de nous.

214. AU MÊME.

Le 30 octobre 1770.



Mon cher frère,

Je n'ai pas douté que tous les objets que vous verriez à Pétersbourg exciteraient vos applaudissements; mais qu'est-ce que des maisons et une cour pompeuse, en comparaison de la princesse