<171>j'entre devait être aussi cruelle que celle qui est finie, je souhaite que cela soit la dernière de ma vie. Ma sœur Amélie est arrivée ici, ce qui m'a fait grand plaisir; elle aura la complaisance de rester une huitaine de jours ici. Mon frère Ferdinand est hors de cour et de procès, entièrement rétabli; il n'attend que le retour des forces. Voilà, mon cher frère, tout ce que pour le présent je puis vous mander d'ici. Je me recommande à la continuation de votre précieuse amitié, étant avec une très-haute estime et une parfaite tendresse, etc.

32. DU PRINCE HENRI.

Liebenbourg, 8 mars 1758.

.... Vous voulez, mon très-cher frère, me confier le commandement de l'armée en Saxe. Je m'estimerai heureux, si je puis remplir vos intentions. Si l'empressement suffisait, j'oserais me promettre des succès heureux. Au reste, j'attends que vous vouliez me faire connaître en quoi je puis satisfaire à la confiance que vous me témoignez.a Je vous supplie de m'accorder la permission de faire un tour à Berlin, afin de jeter un coup d'œil sur mes affaires domestiques. Je ne me servirai de cette permission que lorsque j'y pourrai aller avec sûreté et sans rien négliger. Je suis avec le plus profond respect et l'attachement le plus inviolable, mon très-cher frère, etc.


a L'Instruction pour le prince Henri, chargé du commandement de l'armée en Saxe, du 11 mars 1758, sera reproduite, d'après l'autographe, parmi les écrits militaires de Frédéric.