<410>est actuellement sur mer, employé dans la marine du roi de Sardaigne, où il est peu satisfait de son traitement; il sera de retour au mois de novembre. V. M. pourrait s'informer de cet officier par quelqu'un des officiers piémontais qui sont à son service; car M. de la Grange ne voudrait pas lui écrire directement pour cet objet, par des raisons que V. M. comprendra facilement; mais il me paraît persuadé que V. M. ferait en M. de Foncenex une excellente acquisition.

Permettez-moi, Sire, de me féliciter d'avoir enfin pu donner à V. M. des marques de mon attachement et de mon zèle, en procurant à son Académie un sujet qui y sera bien plus utile que moi, et qui est destiné à lui faire le plus grand honneur par ses travaux et ses talents. Mon peu de santé a presque éteint le peu d'ardeur et de génie que la nature m'avait donnés, et il faut que je songe à faire retraite; mais ce qui ne s'éteindra jamais en moi, ce sont les sentiments de reconnaissance, d'admiration, d'attachement inviolable et de profond respect avec lesquels je serai toute ma vie, etc.

33. DU MÊME.

Paris, 14 septembre 1766.



Sire,

Ce sera M. de la Grange qui aura l'honneur de remettre à Votre Majesté cette lettre; j'ai tout lieu de croire, par la connaissance que j'ai de son heureux génie, de son ardeur pour le travail, et de la douceur de son caractère, que V. M. me saura quelque gré d'avoir procuré à son Académie un savant de son mérite. Je ne crains point d'assurer que sa réputation, déjà très-grande, ira toujours croissant, et que les sciences, Sire, vous auront une éternelle obligation de l'état aussi honorable qu'avantageux que vous voulez bien lui procurer. Je prends la liberté de mettre sous la protection de V. M. ce digne et respectable philosophe; je