<96>voyer. Si je ne l'ai pas adoré comme le dieu Apis, je l'ai du moins reçu avec toute la vénération que mérite son air respectable. Une foule de peuple l'a admiré à ma porte, et a cru que je l'en régalerais, et l'a vu conduire avec envie dans mon écurie, dont il ne sortira que pour être sacrifié au plus grand des monarques, cérémonie qui sera accompagnée de cris sincères de Vive le Roi! V. M. permettra de finir ma lettre par ce cri, que je réunirai toute ma vie au profond respect avec lequel je suis, etc.

35. AU BARON DE PÖLLNITZ.

Potsdam, 9 avril 1765.

Je reconnais comme je dois les vœux que vous formez pour mon rétablissement par votre lettre que je viens de recevoir, et vous permets d'ailleurs que vous laissiez partir pour Pétersbourg cette lettre que, selon la copie que vous m'en avez jointe, vous avez envie d'écrire à l'impératrice de Russie pour accompagner la relation du carrousela qu'on vous a demandée; ce qui vous vaudra, comme je n'en doute pas, un bon présent. Sur ce, etc.

36. AU MÊME.

Potsdam, 10 octobre 1766.

Je prends une part sensible à l'accident dangereux que vous me marquez vous être survenu avant-hier en descendant l'escalier


a Le baron de Pöllnitz, en félicitant, le 8 avril, le Roi sur le rétablissement de sa santé, lui avait demandé la permission d'envoyer à l'impératrice de Russie sa description du carrousel fait à Berlin le 25 août 1750. Catherine II donna un carrousel à Saint-Pétersbourg en 1766.