<82>

8. AU MÊME.

Potsdam, 2 septembre 1746.

J'ai vu par votre lettre la vive représentation que vous me faites de votre situation, dont vous me paraissez peu content. Je suis persuadé que vous ne pouvez pas passer pour riche; mais je crois qu'il y a beaucoup de personnes, et même de qualité, dont la fortune est plus mince que la vôtre, et qui sont pourtant satisfaites de leur sort. Il est vrai que j'ai jugé à propos de vous faire payer vos appointements par manière de prêt; mais ç'a été par de très-bons motifs, afin de vous mettre en état d'avoir toujours en main quelque argent, qui, s'il était payé par mois, ne manquerait pas d'être dissipé tout d'un coup, ce qui vous jetterait immanquablement dans les inconvénients passés de faire des dettes. Ainsi j'espère que vous rendrez justice aux vues et à l'intention qui me font agir pour votre véritable bien. Sur ce, etc.

aQuand serons-nous sage? Trois jours après jamais.

9. AU MÊME.

Potsdam, 2 juin 1747.

Voyant par votre lettre que le mauvais état de votre santé vous empêche de me suivre, je veux bien vous laisser à Berlin pour vous remettre. Cependant il me paraît que votre indisposition vous prend ordinairement quand je suis sur mon départ de Berlin. Je prie Dieu, etc.

aNe pouvez-vous pas dire à votre maladie d'avoir patience jusqu'à ce que je vais à Magdebourg?


a De la main du Roi.