<281>a débitée. En un mot, je ne compte pas du tout sur les ressources que je pourrais tirer d'Espagne; ou bien je me soutiendrai moi seul, ou je périrai de la belle mort. Je crois que dans peu de jours notre situation se décidera. Cet homme à toque papalea sera obligé de prendre un parti, et je ne suppose pas que cela se passe en douceur. Cet événement influera beaucoup pour la campagne, et donnera la supériorité à l'un ou à l'autre parti. Je me flatte de l'avoir; c'est à l'événement à en décider. Adieu, mon cher mylord; je vous embrasse.

31. AU MÊME.

Reitwein, 16 août 1759.

Mylord, j'ai exactement reçu vos deux lettres du 26 de juin et du 7 de juillet, qui me sont entrées à la fois. Comme elles sont toutes deux en chiffre, je ne saurais vous y faire pour le présent aucune réponse, n'ayant pas sur moi votre chiffre; je me réserve donc d'y répondre en son temps. Sur quoi je prie Dieu, etc.

aMon cher mylord, la fortune me tourne le dos et ne me seconde plus; c'en est fait.b

32. DE MYLORD MARISCHAL.



Sire,

Je prends la liberté d'offrir à Votre Majesté deux livres de tabac, parce qu'il me paraît très-bon; et, si vous voulez entrer en so-


a Le feld-maréchal Daun. Voyez t. IV, p. 253-255, et t. XV, p. X, XI, 132 et 133, 134 et 135, 136-138, etc.

a De la main du Roi.

b Voyez t. V, p. 22.