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48. AU MÊME.

Potsdam, 11 avril 1773.

Monsieur le comte de Hoditz, je connais votre cœur, et je sais qu'il m'est très-sincèrement attaché. Tout ce que vous m'en dites dans votre lettre du 4 de ce mois m'en fournit une nouvelle preuve bien agréable, et, bien loin de m'ennuyer, a ramené dans mon esprit ces moments doux et précieux que j'ai passés avec vous. Le souvenir m'en sera toujours cher, et par cela même je n'ai pu qu'applaudir à l'idée que vous avez eue de consacrer un de vos bâtiments à ma mémoire. Je ne puis pas, à la vérité, vous rendre la pareille, mais votre nom et votre mérite ne s'effacera jamais dans mon cœur, où la plus vraie estime et amitié les a gravés en caractères indélébiles et éternels. Sur ce, etc.

49. AU MÊME.

Potsdam, 11 août 1773.



Monsieur le comte de Hoditz,

Si je vous aime? Quelle demande! Rappelez-vous tout ce que je vous ai dit et répété à ce sujet, tant de bouche que par écrit. C'est le meilleur garant que je puisse vous en offrir. Il vous en convaincra que l'on ne saurait rendre plus de justice à votre mérite et à vos sentiments. J'admire le premier, et le souvenir des derniers me fait toujours un plaisir infini. Mais que vous dirai-je du monument dont vous me parlez dans votre lettre du 6 de ce mois? Je me réserve de vous exprimer tout ce que je pense sur cette nouvelle marque de votre attachement, lorsque j'aurai le plaisir de vous voir à Neisse. Je vous y attends au moins sûrement, en conséquence de la promesse que vous venez de me faire, et je serai bien charmé de vous y trouver en bonne santé. Vous n'y serez nullement gêné, et je serai content, pourvu que je puisse