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31. AU MÊME.

Berlin, 29 décembre 1770.

Monsieur le comte de Hoditz, je suis charmé de voir, par votre lettre du 6 de ce mois, que vous vous portez beaucoup mieux que je ne l'ai cru. Combien peu j'ai à me fier aux nouvelles qui m'en sont venues d'autre part, puisque celles-ci vous disaient bien mal! Je souhaite seulement que votre santé se raffermisse de plus en plus et si bien, qu'à la fin vous puissiez réaliser une bonne fois l'espérance de venir me voir. Faites-le, croyez-m'en, comte, et soyez persuadé d'avance que, n'étant pas du tout disposé à vous recevoir en étranger, vous me serez toujours le bienvenu. Cependant je prie Dieu, etc.

32. AU MÊME.

Berlin, 6 janvier 1771.

Monsieur le comte de Hoditz, les assurances de votre attachement inaltérable, que vous venez de me renouveler dans votre lettre du 26 décembre dernier, m'ont été infiniment agréables. Quand on aime les personnes autant que je vous aime, tout ce qui nous vient de leur part nous fait plaisir. Il y a cependant un article, dans cette lettre, qui m'a fait de la peine; c'est celui de l'état toujours chancelant de votre santé. Si j'avais été instruit par Hippocrate, je serais votre médecin, et je ferais tous mes efforts pour affermir une santé à laquelle je prends tant d'intérêt. Mais, n'ayant point cette vocation, il ne me reste que des vœux à former. Je les forme avec toute l'ardeur dont je suis capable, et leur parfait accomplissement me fera le plus sensible plaisir. Sur ce, etc.