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11. AU MÊME.

Potsdam, 23 mars 1767.

Monsieur le comte de Hoditz, toutes les lettres que je reçois de vous sont obligeantes, et je vous remercie de celle que vous m'avez faite encore en dernier lieu, et avec laquelle vous m'avez fait parvenir de jeunes arbres de myrobolans rouges et jaunes, y joint du bon brunze.a Quoique tout cela m'ait été bien agréable, j'y aurais pourtant préféré la nouvelle de votre santé, que je vous prie de ne pas négliger de rétablir, le plus tôt le mieux, par de bons remèdes. Sur ce, etc.

bJ'espère, mon cher comte, de vous revoir encore cette année-ci en bonne santé. Laissons là les champs Élysées; vous n'y arriverez que trop tôt.

12. AU MÊME.

Breslau, 30 août 1767.

Monsieur le comte de Hoditz, j'ai été bien aise de voir, par votre lettre du 27 août, que vous ayez été content du séjour que vous avez fait à Neisse avec moi, et vous pouvez être assuré que j'ai été très-charmé de vous y voir. Au reste, j'ai permis à l'abbé Bastiani de se rendre chez vous, et sur ce, etc.


a Le mot brunze vient de brynza, nom slave du fromage de brebis qui se fait dans les Karpathes orientaux, et que le commerce transporte jusqu'à Bude, Vienne, Prague et Varsovie. C'est dans la lettre du Roi au comte de Hoditz, Leipzig, 25 février 1761, que nous trouvons ce mot pour la première fois. « J'ai été, dit-il, charmé au possible de la lettre polie dont vous avez accompagné le brunze que vous m'avez envoyé. » Il écrit au même, le 10 novembre 1766 : « J'ai été bien aise du brunze que vous m'avez envoyé, et il m'a fait d'autant plus de plaisir, que l'abbé de Hradisch vous l'avait remis. »

b De la main du Roi.