<160>Vous jugerez, Sire, de la joie que produit en mon cœur votre gracieux souvenir et les belles étrennes qu'il vous a plu d'y ajouter. La production de votre fabrique de porcelaine est un ouvrage achevé, dont la beauté et le goût surpassent tout ce qu'on peut voir en ce genre. Quant aux truffes de Turin, qui à mon goût ne valent rien, peut-être que celles de votre pays auraient le même sort en faisant un voyage semblable.

Je vous souhaite, Sire, une bonne et heureuse année. Portez-vous bien, soyez content, et prospérez toujours. Je suis, etc.

88. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 7 janvier 1768.

Je vous envoie, mon cher ami, le dernier officea que je rends à un neveu que j'ai beaucoup aimé. Je puis vous assurer qu'il n'y a rien d'ajouté, et que son caractère et ses connaissances étaient telles que je les ai dépeints.

Je ne vous enverrai plus de truffes d'Italie; il faut que votre cuisinier ne sache pas les accommoder, car tout le monde les a trouvées ici excellentes.

Adieu, mon cher ami; je vous embrasse, en faisant mille vœux pour votre conservation.

89. DU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Brandebourg, 8 janvier 1768.



Sire,

Je suis sensiblement touché de la mort du prince Henri, duquel à la vérité je n'ai eu de connaissance que de sa figure aimable.


a L'Éloge du prince Henri. Voyez t. VII, p. II et III, p. 43-56, et t. XIX, p. 466 et 468.