<151>Cependant il semble que mon ouïe va mieux depuis peu, ce que j'attribue, Sire, à votre baume de la Mecque et à la saison présente.

Je supporte mes infirmités avec constance, Sire, pourvu que vous jouissiez d'une parfaite santé.

Rüdiger, par vos ordres, vient de m'envoyer des asperges dont je rends mes actions de grâces à V. M. Je suis, etc.

68. AU BARON DE L. M. FOUQUÉ.

Le 31 mai 1766.

Mon cher ami, je m'invite tout rondement à dîner chez vous sans façon, comme l'amitié l'autorise, pour le 2 juin, ce qui est après-demain.

Je me réjouis d'avance, mon cher Fouqué, d'avoir le plaisir de vous embrasser. Je serai à onze heures chez vous. Adieu, mon cher ami.

69. AU MÊME.

Le 5 juillet 1766.

Je vous envoie, mon cher ami, quelques fruits de mon jardin. J'ai eu à faire jusqu'ici; à présent je suis seul. Cependant je ne vous invite à venir que quand la pluie sera passée, parce que le froid qu'il fait à présent ne serait pas convenable à votre santé. Vous aurez la bonté de me dire naturellement si ce petit voyage vous convient, et quand vous voulez le faire, pour que je vous envoie de mes chevaux d'avance.

Adieu, mon cher ami; je reconnaîtrai ce plaisir que vous voulez me faire, et je vous embrasse.