62. A LA MÊME.

Neisse, 30 août 1764.



Madame ma cousine,

Je suis très-fâché d'apprendre, ma chère duchesse, l'incommodité que vous avez eue aux yeux. J'espère que le mal de votre <246>bonne amie ne sera pas épidémique, et que les yeux, madame, dont vous faites un si bon usage ne vous dénieront point leur service. Je suis charmé d'avoir une occasion de pouvoir vous être de quelque utilité. Il ne dépendra que de vous, ma chère duchesse, d'envoyer le prince votre fils à Sonnenbourg; je stipule simplement pour condition que cet aimable enfant repasse par chez moi, pour que je revoie au moins quelqu'un qui appartient à ma chère duchesse. Je suis ici en voyage, et plein d'occupations. Je me réserve, madame, d'être moins laconique à mon retour, en vous priant d'ajouter foi aux sentiments d'attachement et d'admiration avec lesquels je suis,



Madame ma cousine,

de Votre Altesse
le fidèle cousin et serviteur,
Federic.