82. AU COMTE ALGAROTTI.

(Février 1753.)

Si vous ne pouvez pas passer par Cobourg, il vous convient sans doute mieux de prendre le chemin de Vienne, et je m'y oppose d'autant moins, que je suis persuadé que je n'ai rien à appréhender de votre part, et que vous agirez envers moi en honnête homme. J'ai oublié de vous dire que, si vous allez à Rome, il convient de faire au pape un compliment très-poli de ma part, et de lui recommander notre église de Berlin. Quand vous serez arrivé en Italie, écrivez-moi, s'il vous plaît, et mandez-moi de <88>Venise ce qu'on y dit du Turc. Adieu; je vous souhaite un plus heureux voyage que vous ne l'avez eu jusqu'à présent.