68. DU MÊME.

Potsdam, 11 juillet 1751.



Sire,

M. Darget m'a assuré que Votre Majesté accordait à ma prière l'Ovide que V. M. a fait imprimer.89-a Non mihi (pour parler avec <80>le même Ovide89-b) sed totidem linguis sint satis ora decem pour en remercier V. M. Je suis avec le plus profond respect, etc.


89-a Algarotti parle ici des Œuvres d'Ovide, édition royale, 1750; deux volumes in-8, avec le portrait d'Ovide couronné de roses, gravé par Pierre Tanjé. C'est une traduction en prose; elle ne contient que : t. I, les Amours, l'Art d'aimer et les Élégies écrites de Pont; t. II, le Remède d'amour, les Fastes et les Tristes; et ce n'est que la reproduction de celle de Martignac, publiée à Lyon, en 1697, chez Horace Molin, en six volumes in-12. Voyez la lettre de Darget à Frédéric, du 20 mai 1749.

89-b Ce n'est pas Ovide, mais Virgile qui dit, au VIe livre de l'Énéide, v. 625 :
     Non, mihi si linguae centum sint oraque centum, etc.