<XIII>Schönhausen le 2 juillet 1766, âgée de quatre-vingts ans.a A cette occasion, Frédéric écrivit à la Reine sa femme : « Madame, c'est une perte réelle que madame de Camas, tant par son mérite, ses grandes qualités, que par l'air de dignité et de décence qu'elle entretenait à la cour. Si je pouvais la ressusciter, je le ferais sur-le-champ. »

Le lecteur se souviendra de l'Épître familière, A la comtesse de Camas, imprimée dans le second volume des Œuvres du Philosophe de Sans-Souci (t. XI, p. 23-29). Voyez aussi t. XVI, p. x, no IX, et p. 139 et suivantes.

Dix, ou plutôt onze des lettres de Frédéric à la comtesse parurent pour la première fois dans le journal allemand Berlinische Monatsschrift, 1787, p. 197 à 226; elles ont été réimprimées dans le Supplément, t. III, p. 49-61, et dans la collection intitulée : Lettres inédites, ou Correspondance de Frédéric II, roi de Prusse, avec M. et madame de Camas. A Berlin, 1802. Nous avons eu la satisfaction de trouver aux archives royales du Cabinet (Caisse 149, F) les originaux de ces onze lettres. Ils nous ont fourni plusieurs passages omis par les anciens éditeurs, et beaucoup de corrections, soit pour le texte, soit pour les dates. Les deux lettres nos 23 et 24 de notre édition avaient été données en une par les anciens éditeurs, sous la fausse date du 2 juin 1763. La collection ci-dessus citée des Lettres inédites contient, de plus, p. 97-119, onze autres lettres de Frédéric à madame de Camas. L'original de l'une de ces lettres, du 17 ou du 18 novembre 1765, appartient maintenant à Son Altesse Royale Mgr le prince Guillaume de Prusse, oncle de Sa Majesté le Roi, qui a daigné nous en faire part, ainsi que de beaucoup d'autres manuscrits. Enfin, nous avons trouvé une lettre tout à fait inédite et sans date avec les onze qui sont déposées aux archives royales du Cabinet; c'est notre no 26. Ainsi notre collection contient en tout vingt-trois lettres de Frédéric à madame de Camas.

Les cinq lettres de la comtesse de Camas au Roi, que nous avons tirées des archives du Cabinet (Caisse 149, F), étaient restées inédites.


a Voyez les Berlinische Nachrichten von Staats- und gelehrten Sachen, 1766, p. 317. D'après la Berlinische Monatsschrift, mars 1787, p. 226, madame de Camas n'avait à sa mort que soixante-quinze ans.