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97. DU COMTE ALGAROTTI.

Venise, 26 avril 1755.



Sire,

Le livre que j'ai l'honneur de présenter à Votre Majesté ne contient qu'une esquisse des sentiments d'admiration envers V. M. qui seront toujours présents à mon esprit, comme ceux de la reconnaissance seront toujours gravés dans mon cœur; et si ce livre avait le bonheur d'être approuvé par V. M., j'oserais me flatter que non seulement il rendrait témoignage de mes sentiments au public, mais même à la postérité.

98. AU COMTE ALGAROTTI.

Potsdam, 15 novembre 1755.

Je n'ai reçu votre lettre, quoique datée du mois d'avril, que depuis fort peu de jours. Je vous remercie avant d'avoir lu votre ouvrage; c'est pourquoi je ne vous en dirai rien. J'ai été pourtant trop à portée de vous connaître, pour que je ne pusse pas déjà en porter un jugement qui ne s'éloignerait guère de la vérité. J'ai au reste toujours les mêmes sentiments à votre égard, et sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Federic.