<321>qu'elle vienne faire un tour à Berlin dans l'hiver qui vient, et pour m'acquitter en même temps de la somme de cinq mille écus que je vous ai promise il y a quelque temps, je vous ai donné un canonicat qui vient à vaquer auprès de l'église de Notre-Dame, à Halberstadt, et vous verrez, par la copie ci-jointe, ce que j'en ai ordonné. J'y mets encore la condition que vous séjournerez après cela, sans discontinuer, à Berlin, et que vous laisserez passer au moins un an sans demander la permission de retourner à Molsdorf. Sur cela, je prie Dieu de vous avoir dans sa sainte et digne garde.

Federic.

4. AU MÊME.

Potsdam, 27 septembre 1743.

Mon cher comte de Gotter, ce n'a été qu'ici que j'ai reçu votre lettre du ai de ce mois, par laquelle vous me rendez compte de l'idée qu'on s'est formée de ma route, et de l'obligeante attention du Duc et de la Duchesse pour ma réception, en cas que j'eusse pu avoir la satisfaction de leur faire ma visite. Comme j'en suis extrêmement charmé, vous ne manquerez pas de le leur faire connaître d'une manière convenable, en les assurant de mes amitiés et du regret que je sens de ce que la précipitance de mon retour m'a empêché de jouir de ce plaisir. Vous insinuerez surtout à cette digne duchesse que je m'estimerais fort heureux, s'il lui plaisait de m'honorer de sa présence à Berlin, l'hiver prochain, où je m'efforcerais de lui en rendre le séjour aussi agréable qu'il serait possible. Sur ce, je prie le bon Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

aJ'espère que, vous accordant ce que vous avez demandé,


a De la main du Roi.