<254>

178. DE M. JORDAN.

Berlin, 1744.



Sire,

On attend avec bien de l'impatience la nouvelle de la prise de Prague. Dieu veuille qu'elle arrive bientôt, et celle de la conservation de la santé de V. M.!

On est partout enchanté de l'élégance et de la beauté du rescrit communiqué à la cour d'Angleterre;a c'est effectivement une pièce d'une éloquence parfaite.

Ma santé continue toujours à être dérangée.

Le baron de Pöllnitz est arrivé, se portant fort bien; il a écrit à V. M., et il en attend les ordres.

J'ai l'honneur d'être, etc.

179. A M. JORDAN.

Ce 6 mai 1744.

Une tempête.
Dedans ta tète,
De guet-apens
D'un coup te prend,
Pauvre Jordan.
Adieu ma fête
Et mon bon temps,
Car sans toi, mon enfant,
Je ne suis qu'une bête,
Cela s'entend.
Mais ta cervelle
Pourquoi croit-elle
Que d'un abcès
La loi cruelle
Tranche à jamais
Tous les attraits


a Voyez t. III, p. 38-42.