<242>trop effrontée pour que je permette qu'on l'imprime.a Je souhaite que l'opérab réussisse mieux; du moins le poëte a-t-il été instruit de l'idée que j'ai sur ce sujet.

J'ai trouvé beaucoup d'affaires qui pourront prolonger mon séjour ici de quelques jours. Je fais à présent quelques vers; mais je suis encore trop répandu pour en faire de bons.

Les bustes du cardinal de Polignaca arriveront bientôt à Berlin, et les chanteurs de même. Je me réjouis de l'un et de l'autre, mais plus encore de revoir mon cher Jordan de bonne humeur et plein de ce contentement d'esprit qui va si bien à tout le monde, et principalement aux philosophes. Vale.

165. AU MÊME.

Breslau, 27 septembre.

Federicus Jordano, salut. J'ai reçu la lettre que l'érudit, le charitable, le théologique, l'impeccable, le politique Jordan m'a écrite, et je me suis fort diverti des on dit, où, pour l'ordinaire, l'oisiveté ou la malignité du public fait que je trouve ma part. J'aurai achevé dans peu de temps ma tournée silésienne, où je n'ai pas laissé que de trouver une occupation infinie. J'ai dépêché plus d'affaires en huit jours que les commissions de la maison d'Autriche n'en ont terminé en huit années, et j'ai réussi presque généralement en tout. Ma tête ne contient à présent que des calculs et des nombres; je la viderai de tout cela à mon retour, pour y faire entrer des matières plus choisies.


a Le Ier chant du Poëme sur la Guerre de Silésie, par M. de Francheville, n'ayant pas obtenu l'approbation du Roi, la continuation n'en fut pas imprimée. Voyez Historische Schilderung von Berlin (par M. König), Ve partie, t. II, p. 180. Voyez aussi notre édition des Œuvres de Frédéric, t. IX, p. XIII.

b César et Cléopâtre, opéra de Graun, représenté pour l'inauguration de la salle d'opéra de Berlin, le 7 décembre 1742.

a Voyez t. IX, p. 62.