<190>faisait ombrage, puisque cette faiblesse nous coûte la tranquillité et le repos.

On dit ici qu'Ingolstadt est pris d'assaut par les Autrichiens, qui ont passé même la bourgeoisie au fil de l'épée. On ajoute que la chancellerie de V. M. va être transportée à Glatz;

Que le pauvre Tindalien,
Par très-occulte maladie,
Possède un corps qui ne vaut rien
Pour le séjour de cette vie.

J'ai l'honneur d'être, etc.

124. A M. JORDAN.

Chrudim, 29 avril 1742, jour satirique, d'un soleil clair, et le premier du bourgeonnement de quelques arbustes.

Enfin, la demeure éthérée,
Aux astronomes consacrée,
Qu'une troupe d'Autrichiens
Gardait à ses fiers souverains,
De tout le monde séparée,
Fréquentant, au lieu des humains,
Les chats-huants de la contrée,
Ou quelque ombre triste, égarée.
Qui plaignait encor ses destins,
Environnée de Prussiens,
De tout secours désespérée,
Ses tours, ses forts, ses ravelins,
Sont tombés, ce jour, dans nos mains.

C'est-à-dire que Glatza s'est rendu le 26 de ce mois, par capitulation, de sorte que je suis à présent maître sans réserve de toute la Silésie.


a Il s'agit ici de la citadelle de Glatz. Voyez t. II, p. 133.