<50>passe. En vérité, ce sont des choses fort désagréables, et que je souhaiterais fort qui n'arrivassent pas, que ces alliances qu'on veut tramer contre nous. Pourvu seulement que l'Empereur ne nous abandonne pas, il faut espérer qu'il n'y aura rien à craindre; Dieu ne permettra pas que l'on veuille attenter quelque chose de sinistre contre la maison, et en ce cas, je suis persuadé qu'il secondera la valeur de quatre-vingt mille hommes bien résolus de laisser leur vie pour le service de leur maître. En attendant ces entrefaites, je me trémousse ici d'importance pour faire parvenir l'exercice de mon régiment à sa maturité requise, et j'espère d'y réussir. J'ai trinqué il y a quelques jours à votre chère santé, monsieur, et je n'attends que la nouvelle du Horst, que mon veau que je fais engraisser le soit, pour vous l'envoyer. Vous voyez que j'accorde Mars et le ménage, et que, malgré les fatigues militaires, je ne cesse ni ne cesserai jamais de vous marquer comme je suis bien sincèrement, avec toute l'estime imaginable, mon très-cher général, etc

Je vous prie, mandez-moi le nom de votre secrétaire, que je lui puisse adresser mes lettres.

10. AU MÊME.

Nauen, 10 mai 1732.



Mon très-cher général,

Vous verrez par celle-ci que je suis exact à suivre vos avis, et que le Schulz de Tremmen va être à présent le premier ressort de notre correspondance. Je vous renvoie toutes les pièces que vous avez eu la bonté de me communiquer, hormis Charles XII, qui m'attache infiniment; les particularités, jusqu'à cette heure ignorées, qu'il rapporte, la grandeur des actions de ce prince, la bizarrerie de sa fortune, jointes au style vif, brillant et fleuri de l'auteur, rendent ce livre intéressant au suprême degré. Pour ce