<386>que vous n'ayez expliqué. Comme la paix est faite avec la Porte, je pense bien que l'on commencera à imprimer les mémoires de votre Académie, et si on les donne par souscription, mandez-le-moi, que j'y souscrive, car je voudrais les avoir toutes les années.

J'écrirai dès ce moment à l'Hôpital pour le cheval et tout ce qui regarde son transport, de façon qu'on aura lieu d'être satisfait; et, dès que le cheval sera arrivé, j'en remercierai le Duc moi-même.

Recevez, mon cher Diaphane, le portrait que je vous envoie pour vous souvenir de moi, et soyez persuadé qu'on ne saurait être avec plus d'estime que je suis

Votre très-fidèle ami, Federic.

95. DE M. DE SUHM.

Pétersbourg, 16 janvier 1740.



Monseigneur

J'ai bien reçu une lettre dont Votre Altesse Royale m'a honoré vers le commencement de décembre, avec un petit problème d'algèbre : mais quelque bonne opinion qu'elle me témoigne avoir de mon habileté dans cette science, cet encouragement n'a pourtant pas encore suffi à m'en faire trouver la solution. J'ai cependant jeté en toute confiance quelques idées sur le papier, qui m'ont paru avoir quelque vraisemblance; mais il faudra les vérifier, et c'est ce qui m'occupe maintenant, et me demandera encore un peu de temps. V. A. R. ne saurait être plus impatiente d'en voir le succès que moi.

En attendant, j'ai reçu une grande consolation en apprenant, monseigneur, que votre santé se fortifie. Fasse le ciel que, ayant si bien commencé cette nouvelle année, vous en commenciez et finissiez une infinité d'autres sous les plus heureux auspices, et que toutes comblent sans cesse tous vos vœux!