<377>J'aime trop votre bon cœur et l'attachement que vous avez pour vos amis pour condamner la raison qui vous a obligé d'abréger si fort votre lettre.a J'espère en recevoir dans peu et de plus longues, et de plus intéressantes.

J'attends avec impatience quels seront les fruits des soins que votre amitié se donne pour moi. Je suis embarrassé, comme vous pouvez vous l'imaginer, et j'attends là-dessus ce que vous m'écrirez, comme des décisions de l'oracle de Delphes.

Adieu, mon cher Diaphane. Quand pourrai-je vous donner des marques de mon amitié? Quand pourrai-je vous revoir, vous embrasser, et vous assurer de vive voix que je suis inviolablement,



Mon cher Diaphane,

Votre fidèle ami,
Federic.

88. AU MÊME.

Remusberg, 26 septembre 1739.



Mon cher Diaphane,

Vos lettres me font tout le plaisir imaginable, puisqu'elles m'assurent de la continuation de votre bonne santé et de votre amitié.

Je suis bien obligé au duc de Courlande du plaisir qu'il me fait de m'envoyer un beau cheval de Perse. Voudriez-vous bien le faire transporter jusque vers nos frontières, et m'envoyer le compte des frais?

Je crains fort la banqueroute complète de l'affaire que vous savez. Il faudra tourner nos yeux vers cet astre éclatant que


a Dans une lettre précédente, et dont il ne s'est trouvé qu'un fragment de quelques lignes, M. de Suhm s'excusait auprès du Prince royal de la brièveté et du désordre de sa lettre sur ce qu'un devoir d'amitié l'appelait précipitamment auprès de son ami, M. Kaiserling, ministre de Wolfenbüttel à la cour de Saint-Pétersbourg, qui était inconsolable de la mort de son épouse, qu'il venait de perdre subitement. (Note de M. d'Olivier.)