<362>des livres, croyant les pouvoir payer; et à présent que j'ai examiné mes affaires, j'ai été obligé de les restituer aux propriétaires. Avec cela, j'ai lu tous mes vieux livres, et me trouve sans aucune lecture quelconque. Cela est fort désagréable, principalement lorsqu'on a envie de s'instruire. Je compte encore sur votre savoir-faire, et je me flatte que celui qui m'a débrouillé le chaos de Leibniz éclairci par Wolff pourra bien encore me fournir les matériaux pour d'autres instructions. Voyez donc, je vous prie, si vous ne pouvez pas me faire avoir quelques volumes de cette bibliothèque si rare; je les renverrai quand je les aurai lus, quoiqu'il me faille du temps. Enfin, mon cher, je m'en rapporte à vous, vous priant d'avoir soin de ma barque et de la conduire heureusement au port.

J'attends avec une impatience infinie le plaisir de vous embrasser.

aLe Roi est mal. Que cela vous serve d'argument qu'on m'avance une bonne somme l'été prochain; car assurément, si l'on veut m'obliger, il faudra se presser.

75.a DE M. DE SUHM.

Pétersbourg, 28 mars 1739.

Kalsow a obtenu quelques Bosniaques, et le Duc lui a encore promis des Turcs et même des Courlandais, si l'on peut en trouver, car, pour des Russes mêmes, il n'y faut pas songer, l'Impératrice ne voulant absolument point en entendre parler.

Kalsow, à son retour, pressera le Roi d'accepter Biegen, dont on demande cent trente mille écus. Si le marché a lieu, le Duc laisse les trente mille écus à votre disposition. Témoignez donc quelque chose au Duc à ce sujet, afin qu'il sache que je vous l'ai mandé. Vous feriez bien de m'envoyer en même temps un billet


a En chiffre.