<326>Vous comprenez du reste que mon intention est de montrer ce post-scriptum.

Ne sachant comment vous exprimer à la hâte tous les sentiments dont mon cœur est pénétré en s'occupant à vous servir, je ne puis mieux faire que de me jeter aux pieds de V. A. R., en la suppliant de ne jamais oublier et d'aimer toujours le fidèle serviteur qui ne vit et ne veut vivre que pour elle, etc.

53. A M. DE SUHM (No 7.)

Berlin, 1er juin 1737.



Mon cher Suhm,

Il faut avouer que vous êtes le premier bibliothécaire du inonde. Je viens de recevoir la lettre que vous avez eu la bonté de m'écrire touchant les livres que je vous ai demandés. J'ai aussi reçu certain catalogue relatif à un futur qui le suivra. Enfin je vois en tout et partout que vous n'êtes pas seulement grand métaphysicien, mais encore ami sincère, officieux et fidèle. Il me suffit de vous connaître pour vous estimer et pour vous devoir beaucoup de reconnaissance.

Nous sommes à présent dans les revues par-dessus les oreilles. Nous perdons notre temps (qui ne reviendra jamais) à des riens. Le Roi a une attaque de goutte; ma sœur de Brunswic arrivera demain; lundi sera la revue générale : voilà en deux mots la gazette du jour.

Mes amis attendent avec grande impatience les douze volumes de l'imprimerie russienne. Vous ne sauriez croire à quel point ils me pressent là-dessus.

Je suis avec toute l'estime qu'on ne saurait vous refuser et qui vous est due,



Mon très-cher Suhm,

Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.