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8. DE M. DE SECKENDORFF.

Berlin, janvier 1733.



Monseigneur

Un ami m'avertit que la dernière remise a été employée pour contenter les créanciers. J'envoie donc un autre secours plus fort pour secourir aux besoins qu'on pourrait avoir pour le voyage prochain. On le fera adresser au maître de poste de Fehrbellin, où V. A. R., s'il lui plaît, ... un exprès, sous prétexte d'avoir la petite boîte avec du tabac d'Espagne, arrivée de Berlin, marquée S. A. R. Selon ses ordres, j'ai écrit au prince Eugène ce qu'elle a souhaité pour les six hommes de Pomorre. Je suis au désespoir que le Roi m'a pris mon écuyer pour le donner à V. A. R., puisque j'apprends que V. A. R. a actuellement un autre engagé, et que je suis en peine qu'elle pourra croire que c'était à ma recommandation que le Roi lui donne le mien, etc.

9. A M. DE SECKENDORFF.

Ruppin, 11 avril 1733.



Mon très-cher général,

Comme je sais que je puis m'adresser naturellement à vous, mon très-cher ami, en cas de nécessité, il faut que je vous avoue franchement que j'y suis réduit de nouveau. Je suis fort lâché d'être obligé de vous incommoder pour cette raison; mais j'aime encore mieux me fier à vous, vous connaissant de mes plus fidèles amis, qu'à aucun autre. Vous pouvez compter que, dès que je serai en état, je tâcherai de rembourser le tout, et de vous témoigner, mon très-cher général, comme je suis, etc.

Frederic.