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2. AU MÊME.



Mon cher Camas,

Je vous rends mille grâces de votre prompte réponse, et pour vous rendre la revanche, je vous dirai que l'enseigne Plötz est de nouveau à Brisach, et qu'il s'y arrêtera jusqu'à ce qu'il plaise à M. de La Chétardiea de lui donner un passe-port pour continuer son chemin jusque dans l'Alsace française. Pour Wylich, je l'ai envoyé en Suisse, ne voulant point hasarder de lui faire faire le voyage de Paris sans avoir la sûreté de la permission, un tel voyage ne se faisant point sans grandes dépenses. J'attendrai donc qu'on veuille lui accorder ladite permission et lui donner les brevets nécessaires pour qu'il aille à Paris. Du reste, cher Camas, je suis tout à vous.

Frederic.

3. AU MÊME.



Mon cher Camas,

Je vous prie d'aller chez La Chétardie, et de le prier en mon nom d'avoir la bonté d'écrire en sa cour si l'on ne voulait point donner la permission à mon enseigne Plötz d'oser acheter quelques grands hommes des troupes françaises. Je voudrais qu'on en agît plus catégoriquement que l'on n'a fait par le passé, les belles promesses de M. de La Chétardie m'ayant coûté un argent infini, et n'ayant été que de la fumée. Je vous prie, mon cher, de lui expliquer un peu cette matière, vous priant de m'en écrire la réponse, ne croyant pas que le Roi ira sitôt à Berlin. Adieu; je suis tout à vous.

Frederic.


a Envoyé de France à la cour de Berlin. Voyez t. II, p. 112, et t. III. p. 23, 26 et 33.