<230>Ce plan paraît conforme à l'équité, aux circonstances, et au plus grand avantage de la maison d'Autriche. Si l'on pouvait s'accorder là-dessus, il ne serait pas difficile de le rédiger en forme d'articles préliminaires ou de traité définitif.

XVI. COPIE D'UNE TROISIÈME LETTRE DE SA MAJESTÉ L'IMPÉRATRICE-REINE.

Ce 1er d'août.



Monsieur mon frère et cousin,

Le baron Thugut allait partir pour se rendre auprès de Votre Majesté, lorsqu'il me parvint sa lettre du 28 de juillet, accompagnée d'un nouveau plan général de conciliation. Je l'avais chargé de tous ces éclaircissements qu'elle aurait pu souhaiter, et des propositions réciproques de ma part qui me paraissaient pouvoir amener un arrangement entre nous. Mais celles que Votre Majesté vient de me faire à mon grand regret, changent si fort l'état des choses, qu'il n'est pas possible que je puisse lui en dire ma pensée tout de suite. Je tâcherai de le faire le plus tôt que possible, et c'est pour l'en prévenir que je lui adresse la présente, en la priant d'être persuadée de la considération que je suis,



Monsieur mon frère et cousin,

de Votre Majesté
bonne sœur et cousine,
Marie-Thérèse.