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III. RÈGLES DE CE QU'ON EXIGE D'UN BON COMMANDEUR DE BATAILLON EN TEMPS DE GUERRE.[Titelblatt]

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RÈGLES DE CE QU'ON EXIGE D'UN BON COMMANDEUR DE BATAILLON EN TEMPS DE GUERRE.

Un bon commandeur de bataillon doit toujours avoir son corps en ordre, pour pouvoir se reposer sur lui, si la guerre se fait. Il faut que la subordination commence par le major, et finisse par le moindre tambour du bataillon.

Lorsque l'armée marche, cela se fait par cantonnements jusqu'au lieu où on la rassemble. Dans ces cantonnements, il faut que dans chaque maison où l'on met des soldats, un bas officier ou du moins un appointé soit à la tête de la chambrée, et que le lendemain, quand le bataillon doit marcher, il amène en même temps toute la chambrée; cette précaution est bonne contre la désertion. En marche, le commandeur aura l'attention de n'aller ni trop vite ni trop lentement avec la tête, pour que le bataillon soit toujours ensemble et en bon ordre. S'il passe des défilés, il s'arrêtera toujours à ce passage jusqu'à ce que le bataillon en soit sorti, après quoi il regagnera la tête. Lorsque l'armée campe, il aura un soin continuel sur l'exactitude des gardes et des sentinelles. C'est par ignorance que l'officier ne craint pas les surprises; il faut l'en avertir sans cesse et d'ailleurs<64> avoir l'œil que, selon les ordres du général qui commande l'armée, on interroge sévèrement tout ce qui entre et sort du camp.

Le commandeur aura d'ailleurs soin de la propreté du camp, de la cuisine du soldat, pour que rien n'y manque. Si la désertion se met dans son bataillon, il aura dans chaque compagnie un bas officier qui fera la ronde pour observer ceux qui. sons prétexte de besoins, sortent la nuit des tentes.

Si l'armée marche, il ne doit jamais s'écarter de son corps. S'il fait des chaleurs excessives en chemin, on peut mêler un peu de vinaigre avec de l'eau et la donner au soldat, ce qui ne lui fera aucun mal tandis qu'il reste en marche; mais s'il boit lorsqu'il y a une halte, cela peut être mortel, et l'officier doit l'en empêcher rigoureusement.

On sait par expérience que la valeur des troupes consiste uniquement dans celle des officiers : un brave colonel, un brave bataillon; et l'on a vu dans toutes nos guerres que lorsque le commandeur a été bien valeureux, le bataillon n'a jamais été repoussé, à moins que le commandeur ne fût blessé ou tué auparavant.

Si l'armée se trouve dans un poste, et que l'ennemi l'attaque, le commandeur doit défendre son poste et le maintenir par le feu. C'est là que les charges les plus vives sont les meilleures; et comme le soldat peut avoir épuisé sa munition bien vite, il faut, avant qu'il ait tiré la dernière cartouche, envoyer des bas officiers de chaque peloton au tombereau de réserve y chercher des cartouches, et les faire distribuer à son monde le plus vite que possible, pour que son feu n'en soit pas trop ralenti.

Si on attaque l'ennemi dans la plaine, et que le commandeur se trouve de l'aile et du corps qui attaque, il doit marcher en bon ordre à l'ennemi, commencer la charge à trois cents pas, et, à la moindre confusion qu'il voit dans ceux qu'il attaque, marcher avec la baïonnette dessus, pour achever leur défaite.

Si l'on attaque l'ennemi dans un poste difficile, le commandeur<65> doit empêcher son monde de tirer tant qu'il peut, parce que tout feu qui se fait de bas en haut ne produit presque aucun effet, que, pour gagner une bataille, il faut gagner du terrain, que le plus tôt qu'on peut se trouver sur le champ de bataille où l'ennemi s'était rangé, plus on ménage son monde et moins l'affaire est-elle meurtrière. Mais aussi le commandeur ne doit point se laisser emporter à une poursuite trop vive, ou il faudrait qu'il ait perdu peu de monde à la première attaque, que tout le corps qui a été de l'attaque soit joint ensemble, et surtout que le général de brigade l'ordonne expressément.

Toutefois, si l'on a emporté une hauteur que l'ennemi avait occupée, il faut se contenter de l'en chasser et de faire grand feu sur lui quand il en descend pour s'enfuir; mais il faut garder ce poste et ne point en descendre pour poursuivre les fuyards. C'est à la cavalerie à se charger de cette besogne; l'infanterie doit se contenter de maintenir le poste où elle a remporté la victoire.

Comme dans les campagnes tous les jours ne sont pas des jours de bataille ni d'action, le commandeur profitera de ce temps de repos pour exercer son bataillon et surtout les recrues qui s'y peuvent trouver; car rien ne se perd plus vite que l'exactitude et l'adresse du soldat, si de temps en temps on ne lui fait répéter sa leçon.

Si l'on est proche de l'ennemi, et qu'il se fasse des fourrages verts, sans doute que l'escorte qu'on y enverra aura de l'infanterie avec elle. Si le commandeur se trouve de ce détachement, on le postera, pour couvrir ce fourrage, ou dans un village, ou derrière des haies, ou dans un bois. Il aura soin alors de se poster de façon à toujours bien garnir ses flancs, et il évitera de se mettre trop à découvert, parce qu'il n'est là que pour couvrir, et qu'il doit garantir son monde, autant que le local le permet, contre le feu de l'ennemi et les insultes des pandours.

Si le commandeur doit escorter des munitions à l'armée, il aura<66> des hussards avec, pour l'avertir. Si ceux-là lui rapportent que l'ennemi s'est embusqué sur son chemin, il fera d'abord parquer son convoi, où il laissera quelque monde pour le garder; avec le reste, il chassera l'ennemi de son embuscade, après quoi il lui sera libre de mener son convoi à l'armée. Il doit aussi diriger sa marche, longer des bois et des rivières pour avoir un flanc couvert, éviter les villages et tous les défilés, à moins qu'il ne faille y passer de nécessité, et en ce cas il faut pourtant les faire reconnaître avant d'y entrer, faire occuper par l'infanterie les hauteurs à droite et à gauche, après quoi le convoi peut passer en toute sûreté. S'il n'a que des plaines à traverser, il ne peut être attaqué que par de la cavalerie, et si l'ennemi est fort, il sera toujours obligé de faire parquer pour resserrer son monde et n'être pas trop faible partout; ensuite il se remet en marche, et la cavalerie, en partie, fera son arrière-garde.

Si l'armée marche, et que le commandeur se trouve à l'arrière-garde, il doit se proposer pour règle générale de ne se point laisser amuser par l'ennemi ou s'engager mal à propos, car il n'y a rien à gagner à une arrière-garde, on ne peut qu'y perdre. Au contraire, celui qui l'attaque n'a qu'en vue de l'engager, pour le séparer le plus qu'il peut de son corps, et pour donner à sa cavalerie le temps de l'entourer et de le couper tout à fait. Il faut donc qu'il s'imprime bien dans la tête qu'il ne doit s'engager que dans le cas qu'il lui est absolument impossible de faire autrement.

Si le régiment du commandeur se trouve en un corps qui attaque l'arrière-garde de l'ennemi, il doit s'engager avec lui le plus tôt qu'il peut, pour l'arrêter, ralentir sa marche, et donner à la cavalerie le temps de l'entourer et de le couper.

Les meilleures occasions pour l'attaquer sont celles où il descend dans un terrain bas, ou lorsqu'on peut lui tourner le flanc. Il faut toujours observer comme une règle sûre qu'il faut profiter du terrain, attaquer, pour peu qu'on ait de hauteur sur l'ennemi, ou, si<67> vous le trouvez sur une hauteur, y monter et donner dessus avec la baïonnette.

C'est une règle générale que. dans toutes les affaires de retraite ou d'arrière-garde, lorsqu'on se veut retirer d'un poste, d'une hauteur, d'un bois ou d'un village, il faut, si l'ennemi vous presse toujours, commencer par retirer votre canon, ou vous risquez de le perdre; et quand le bataillon se retire, il faut laisser quelques soldats en arrière, qui tirent à la débandade, pour arrêter l'ennemi et l'empêcher de vous suivre de si près, et surtout pour qu'il ne puisse pas mettre de la confusion dans votre troupe.

Lorsque l'armée entre en quartiers d'hiver, la première chose où le commandeur doit penser est, si la campagne a duré jusqu'à l'arrière-saison, de faire purger tout son corps successivement en rentrant dans les quartiers, et de le faire saigner ensuite, pas tout à la lois, mais par compagnies, et selon que le chirurgien général le trouve nécessaire pour la constitution de tout soldat.

Le commandeur aura soin, les premiers jours que les corps quittent les tentes et habitent sous les maisons, de faire ouvrir les fenêtres dans les quartiers, pour que la différence du grand air succède imperceptiblement à la chaleur des fourneaux, ce qui donne lieu, sans cette précaution, à des maladies inflammatoires, et l'on doit conserver le vieux fantassin le plus que l'on peut, parce que, dans l'infanterie, il faut trois ans aux soldats pour se former.

Ceux qui font la chaîne des quartiers d'hiver doivent surtout se précautionner contre les surprises, parce que c'est ce qu'ils ont le plus à craindre. Si leurs bataillons sont dans les villages, il faut d'abord travailler à empalissader l'enceinte, et faire quelques flèches devant les entrées des villages. Voilà pourquoi le Roi recommande tant aux officiers d'infanterie l'étude des fortifications, parce qu ils ne peuvent s'en passer dans le cours d'une campagne.

Sont-ce des montagnes qu'on occupe, on y construira de distance<68> en distance, selon le terrain dominant, des redoutes et intérieurement des Blockhäuser. Ces redoutes doivent être entourées de palissades, les unes d'échalas entremêlés de pieux dans cette forme Abbildung, pour qu'il soit impossible à l'ennemi de les escalader; car un officier qui se trouve à la chaîne des quartiers d'hiver doit surtout prévoir toutes les espèces de surprises que l'ennemi peut imaginer contre lui. Est-on derrière une rivière, il faut, en hiver, ouvrir les glaces pour empêcher les ennemis de passer. Je ne parle pas des patrouilles de cavalerie, qu'il faut avoir jour et nuit au champ pour avertir du moindre mouvement des ennemis, ni des espions, dont on doit avoir nombre, pour que, si l'un manque, l'autre puisse donner des nouvelles. Si la chaîne n'est pas trop inquiétée, et que le service n'y soit pas trop dur, il faut que le commandeur exerce son corps autant que les circonstances le lui permettent, parce que sa gloire est attachée à la bonté de sa troupe, et plus il la conserve dans son intégrité, plus il peut s'assurer de sa réputation.

Pour les troupes qui entrent en quartiers d'hiver, on leur prescrit la même méthode pour veiller à la santé des soldats, et l'on regarde tout commandeur qui ne ramène pas sa troupe au camp avec la discipline introduite en temps de paix, comme un mauvais sujet et dont l'armée doit se défaire le plus tôt possible.

L'infanterie n'est pas seulement employée à la guerre de campagne, mais à la défense des places et aux siéges des forteresses d'un ennemi que l'on attaque. Un officier et principalement un commandeur de bataillon qui n'entend rien à l'attaque et à la défense des places n'est qu'un demi-officier. S'il défend une forteresse, il faut qu'il ait une idée de ce que c'est que le feu de chemin couvert, une espèce de Heckenfeuer, qu'on entretient surtout pendant la nuit; il faut qu'il sache pourquoi l'on fait une sortie, à savoir, pour ruiner les ouvrages de l'ennemi. La troupe qui sort doit agir avec vivacité pour faire ses opérations tout de suite, à savoir, nettoyer la parallèle,<69> ruiner les sapes et enclouer le canon. Ceux qui doivent agir sont armés, ils sont destinés à chasser les assiégeants, pour donner aux manœuvres le temps de ruiner des ouvrages de l'ennemi ce qu'un court espace de temps leur permet de faire; après quoi la sortie doit se replier sur l'endroit du chemin couvert, à droite ou à gauche de l'attaque, où le gouverneur leur a préparé par ses dispositions un feu supérieur qui leur assure leur retraite.

Il ne faut point qu'un commandeur de bataillon soit intimidé de se trouver dans une place; c'est, pour un homme qui n'est ni paresseux ni lâche, mais qui se sent de l'ambition, une occasion de se distinguer et par conséquent de faire fortune; car un officier acquiert autant de réputation par la défense opiniâtre d'une place où il a servi qu à une bataille gagnée. Repousser l'assaut d'un ouvrage lui fait autant d'honneur que de se défendre dans un retranchement ou que de chasser l'ennemi d'un poste, et les vrais officiers, les hommes pleins d'ambition, doivent saisir également toutes les occasions pour se distinguer. Mais la longue paix dont nous jouissons rendra tous les commandeurs inexcusables, si, faute de se bien défendre, ils allèguent leur ignorance de la fortification. Le service dans la garnison les occupe au plus deux heures par jour; le reste du temps, ils en sont maîtres, et s'ils le perdent en fainéantise, je ne pense pas que, s'ils allèguent cette excuse, elle soit trouvée valable nulle part.

Il en est de même pour l'attaque des places. L'ignorance peut donner lieu à bien des fautes qu'on peut éviter quand on s'est fait une idée du génie, et qu'on s'est donné la peine de lire les relations d'anciens siéges qui se sont faits pendant la guerre de succession. L'ignorance, en un mot, ne peut servir d'excuse qu'à des enfants, mais jamais à des hommes faits qui ont embrassé une profession, et qui sont parvenus à des commandements. Il est donc nécessaire de recommander à tous les commandeurs de bataillon d'apprendre ce<70> qu'ils ont négligé jusqu'ici. Le temps ni les moyens ne leur manquent pas de s'instruire, et l'on ne peut attribuer dorénavant leur ignorance qu'à leur paresse.

Dans les attaques des places, s'il s'agit de garder les tranchées, et qu'un régiment se trouve à la seconde ou troisième parallèle, dont le commandant n'a pas d'idée de siége, il sera négligent, l'ennemi fera une sortie, et le chassera honteusement de son poste; au lieu qu'un officier plein d'honneur sera toujours préparé à tout événement, et, que de nuit ou de jour l'ennemi l'attaque, il aura pris d'avance des mesures, et sera tout préparé pour repousser cette sortie.

Les commandeurs de bataillon, s'ils sentent une noble ambition, doivent aspirer plus haut. C'est de leur corps qu'on lait des généraux, et, à moins d'avoir démérité, ils doivent aspirer à parvenir à ce grade; mais cette même ambition doit les pousser à savoir d'avance remplir tous les devoirs d'un général. Il est honteux de faire l'école d'un poste auquel on est élevé; il est plus noble d'en être jugé digne avant de le remplir, et qu'on dise : Cet homme a les talents d'un bon général; c'est dommage qu'il ne l'est pas encore. Ceux qui se sentent doivent donc nécessairement profiter de leurs campagnes, s'informer : Pourquoi a-t-on fait cette marche? pourquoi s'est donnée cette bataille? quelle en était la disposition? pourquoi a-t-on refusé cette aile? pourquoi l'autre a-t-elle attaqué? examiner les camps, juger du terrain, et visiter les postes avancés pour se faire une idée nette du total de la disposition; s'exercer le jugement sur ces matières, et se rendre propre à commander des détachements, parce que c'est par ce chemin que l'on parvient à commander des armées. Des particuliers en ont eu chez nous sous leurs ordres, et l'armée n'oubliera jamais que le maréchal de Schwerin l'a commandée.

Quant aux défenses des places ou bien aux siéges, c'est la même chose. Un officier de l'état-major qui s'est garni la mémoire, pen<71>dant la paix, d'une bonne théorie servira plus utilement dans l'un et dans l'autre; un siége le formera plus avec sa théorie que dix siéges dont il serait obligé d'accumuler l'expérience. S'il devient invalide, il peut aspirer aux meilleurs gouvernements, et s'il demeure en santé, une vaste carrière s'ouvre devant lui pour pousser sa fortune. Mais il faut se rendre habile dans toutes les choses qui sont du ressort d'un officier; et comme on a dit qu'il faut souvent garnir des villages dans des intentions différentes, faire des convois, des arrière-gardes, etc., des officiers qui aiment véritablement leur métier doivent s'exercer à ton les ces dispositions en temps de paix. Ils le peuvent d'autant mieux, que, en se promenant, ils peuvent choisir des terrains pour des arrière-gardes, d'autres pour des convois ou des villages, faire leur disposition sur ce local, et la mettre par écrit. Un tel exercice leur servira infiniment, si la guerre se fait, et leur rendra la pratique des dispositions facile et familière. Ceux qui aiment leur métier s'en feront un plaisir; ceux qui ne l'aiment pas feraient mieux de le quitter et d'aller planter des choux chez eux.

RÉSUMÉ DE CES RÈGLES.

1o Rester au défilé jusqu'à ce que le bataillon ait passé.

2o Distribuer un cantonnement par Cameradschaften.71-a

3o Au camp : officier, bonne garde, exactitude, cuisine du soldat, propreté, veiller à la désertion.

<72>4o Ne point laisser boire aux haltes, mais bien en marche, avec un peu de vinaigre.

5o Dans un poste, tirer tant que le soldat peut charger.

6o En plaine, tirer à trois cents pas, et ensuite donner dessus avec la baïonnette.

7o Attaque de poste : ne point tirer qu'en y entrant, ne point poursuivre l'ennemi, ne point quitter la hauteur qu'on a prise, pour descendre dans la plaine.

8o Dans des camps paisibles, exercer beaucoup.

9o Des fourrages : savoir se bien poster, soit dans un village, une haie, un chemin creux, et garnir son flanc en toute occasion.

10o Les escortes : diriger sa marche, tâcher de couvrir un flanc par un bois, marais ou rivière; ne point entrer dans un défilé sans l'avoir fait reconnaître. Si l'ennemi vient sur votre passage, parquer le convoi, pour rassembler son monde; s'il s'est embusqué, parquer et le chasser avec une partie de sa troupe, après quoi l'on peut mener tranquillement le convoi à l'armée.

11o Arrière-gardes : éviter tout engagement tant que l'on peut, parce qu'il n'y a là rien à gagner, mais à perdre, et, s'il se faut engager, se retirer le plus promptement possible.

12o Affaires de retraite, hauteurs, bois ou villages : retirer le canon avant le bataillon, et laisser, quand le bataillon se retire, quelques soldats débandés pour tirer sur l'ennemi et l'arrêter.

13o Quand on attaque une arrière-garde, profiter du terrain et s'engager le plus promptement que l'on peut avec l'ennemi,

14o Quartiers de cantonnement ou d'hiver : ouvrir les premiers temps les fenêtres des maisons, faire purger successivement et saigner les soldats.

15o Chaîne de quartiers d'hiver : palissader les villages et y faire des redans; être toujours alerte pour n'être point surpris; patrouilles, espions, etc. Pour les redoutes sur les montagnes, les palissader <73>alternativement de pieux et d'échalas. Est-on derrière une rivière, ouvrir les glaces, faire semer des chausse-trapes aux gués, faire des patrouilles continuelles. S'il y a des montagnes et des bois, il faut faire faire des patrouilles par l'infanterie légère.

16o Nécessité d'un officier d'infanterie de connaître la fortification.

Potsdam, 30 avril 1773.


71-a Chambrées.