<76>de fois qu'il plaît au commandant, et elle sera très-meurtrière pour les ennemis, si elle est bien exécutée.

3. DÉFENSE CONTRE LES SURPRISES.

On défend les places contre les surprises en faisant souvent battre l'estrade aux environs, surtout avant la retraite et avant la diane. Les jours de marché, on double les gardes, et l'on visite tous ceux qui entrent, pour voir s'ils sont armés. L'hiver, on fait ouvrir les glaces des fossés, et l'on arrose le rempart d'eau, ce qui le rend glissant par les gelées et inabordable. On met même de petits postes d'infanterie dans des maisons voisines de la place, dont le feu avertit de l'approche de l'ennemi. On distribue ses postes au rempart à la garnison, et l'on se ménage une réserve, pour s'en servir où le besoin l'exige.a

ARTICLE XXV. DES COMBATS ET DES BATAILLES.

1. DE LA SURPRISE DES CAMPS.

Il est fort difficile de surprendre les Autrichiens dans leur camp, à cause des troupes légères qui les environnent pour l'ordinaire. Pour l'ordinaire, quand deux armées campent dans un voisinage fort proche, ou elles décident leurs affaires promptement, ou l'une des deux occupe un poste inattaquable; cet événement arrive rarement entre de grandes armées, mais il est commun entre les détachements.


a La traduction manuscrite ajoute : Man machet in dem verdeckten Weg, in den Angles rentrants, Caponnières, wo man zwölf Mann placiret, welches vor Surprisen decket und die Garnison nicht fatiguiret.