<104>valerie de la gauche, un autre l'infanterie de la droite de la première ligne, un autre l'infanterie de la droite de la seconde ligne, un autre l'infanterie de la gauche de la première, un autre l'infanterie de la gauche de la seconde ligne. De cette façon, les ordres s'expédient d'autant plus vite, et vos troupes se mettent facilement en colonnes pour entrer dans le camp.

J'avertis encore, à l'occasion des quartiers d'hiver, qu'il n'y faut jamais envoyer les troupes avant que d'être bien sûr que l'armée des ennemis est tout à fait séparée.a

ARTICLE XXXI. DES CAMPAGNES D'HIVER.

Les campagnes d'hiver ruinent les troupes par les maladies qu'elles causent, et parce que l'action continuelle dans laquelle elles sont empêche de les recruter, de les habiller de neuf, et de rétablir tout l'attirail, tant des munitions de guerre que de bouche. Il est sûr que la meilleure armée du monde n'y résistera pas longtemps, et que par cette raison il faut éviter les guerres d'hiver, comme étant de toutes les expéditions de guerre les plus pernicieuses.

Il y a cependant des circonstances qui peuvent obliger le général à recourir à cet expédient. J'ai, je crois, fait plus de campagnes d'hiver qu'aucun général de ce siècle. Il n'est pas hors de propos d'exposer à cette occasion les motifs qui m'y ont porté. L'année 40, à la mort de l'empereur Charles VI, il n'y avait que deux régiments impériaux dans toute la Silésie. J'avais résolu de faire valoir mes droits


a La traduction ajoute, p. 207 : Ich recommandire deshalb, dass man sich jederzeit dessen erinnere, was dem Churfürsten Friedrich Wilhelm dem Grossen widerfuhr, als der Maréchal de Turenne, über Thann und Belfort, in dessen Winterquartiere im Elsass einfiel. Voyez t. I, p. 84.