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IX. LETTRES DE FRÉDÉRIC AU PRINCE GUILLAUME V D'ORANGE. (18 OCTOBRE 1767 - 1772.)[Titelblatt]

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1. AU PRINCE GUILLAUME V D'ORANGE.

Sans-Souci, 18 octobre 1767.



Monsieur mon cousin,

C'est avec une sensible peine que j'ai vu partir Votre Altesse.2_109-a Apprendre à la connaître, c'est apprendre à la regretter. Il me reste toutefois la consolation de la revoir à Loo, où je me flatte de la trouver dans la prochaine espérance de devenir père de famille. J'aurais souhaité de pouvoir lui rendre agréable le séjour qu'elle a fait ici; au moins puis-je l'assurer qu'elle en a emporté l'estime et la considération universelle, et qu'elle a rendu bons Hollandais tous ceux qui ont eu l'avantage de l'approcher. Il ne me reste, mon cher prince, qu'à faire des vœux pour que votre voyage se finisse sous d'aussi heureux auspices qu'il s'est annoncé, que vous conserviez quelque souvenir des absents qui vous sont attachés, et que vous rendiez justice aux sentiments d'estime et de considération avec lesquels je suis,



Monsieur mon cousin,

de Votre Altesse
le fidèle cousin et oncle,
Federic.

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2. AU MÊME.

Le 11 novembre 1767.



Monsieur mon cousin,

J'apprends, mon cher prince, avec bien du plaisir votre heureuse arrivée en Hollande. Si j'ai pu contribuer à votre bonheur, vous devez bien être persuadé que je l'ai fait avec plaisir; et si mes vœux sont exaucés, ce bonheur aura un cours intarissable. J'apprends que ma nièce a été bien haranguée, et que vous avez eu la bonté de répondre pour elle. Cela est certainement embarrassant pour tout le monde, surtout lorsqu'on n'entend pas la langue de ceux qui pérorent. Je la crois quitte à présent de ces compliments jusqu'à ses premières couches, où je m'imagine que l'éloquence hollandaise ne laissera pas échapper cette occasion pour se signaler, et que quelque bon bourgmestre l'assurera que l'enfant qu'elle aura mis au monde est déjà un très-grand homme tout formé. La mort a bien fait des ravages en Europe tandis que nous avons célébré des noces : la reine de Naples est expirée le jour où l'on devait célébrer ses épousailles, et la bonne duchesse de Gotha, un des ornements de l'Allemagne,2_110-a est allée dans ce pays d'où ni postes ni courriers ne reviennent au nôtre. Mais je ne dois pas vous entretenir de réflexions noires; un jeune prince qui se marie n'a que des idées couleur de chair. Puissiez-vous les garder longtemps, et ne point oublier les connaissances que vous avez faites en ce pays-ci, où votre mémoire ne périra pas, tant que nous l'habiterons.

Je suis avec une parfaite estime, etc.

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3. AU MÊME.

Berlin, 29 décembre 1767.



Monsieur mon cousin,

Rien ne pouvait m'être plus agréable que d'apprendre par votre lettre, mon cher prince, les nouvelles de la convalescence de ma nièce. J'avoue que son état dangereux m'avait jeté dans les plus grandes inquiétudes, et vous ne pouviez me faire des étrennes plus agréables que de m'en délivrer. Je vous remercie bien sincèrement de l'intérêt que vous prenez à mon individu, et des vœux que vous daignez faire pour la nouvelle année. Je vous assure, mon cher prince, que ces sentiments sont très-réciproques de mon côté. Puissiez-vous voir réunis sur vous tous les avantages dont ont joui les princes d'Orange, vos illustres prédécesseurs, avec une santé inaltérable et un contentement d'esprit parfait! Ce sont les sentiments, joints à ceux de la plus haute estime, avec lesquels je serai à jamais, etc.

Je vous prie de dire à la princesse d'Orange qu'elle ne peut rien me souhaiter de plus agréable pour la nouvelle année que son entière convalescence.

4. AU MÊME.

Berlin, 21 janvier 1768.



Monsieur mon cousin,

J'ai eu le plaisir de recevoir la lettre que Votre Altesse a eu la bonté de m'écrire du 15 de ce mois, et je regrette beaucoup qu'une indis<112>position qui m'est survenue m'empêche de vous écrire de main propre pour vous remercier des vœux tout à fait obligeants que vous m'adressez à l'occasion du prochain retour de mon anniversaire. Je prie en même temps Y. A. d'être bien persuadée de la part sincère que je prendrai invariablement à sa précieuse conservation, et que je ne cesserai d'être avec la plus parfaite estime et amitié, etc.

5. AU MÊME.

Le 23 mai 1768.



Monsieur mon cousin,

Si vous n'aviez pas voulu avoir mon portrait, je me serais bien gardé de l'envoyer à V. A. Il n'a d'autre mérite que de vous faire souvenir d'une personne qui est remplie d'estime pour vous, et qui se fera un plaisir de donner en toutes les occasions des preuves à V. A. de la haute estime et de la considération avec laquelle je suis, etc.

6. AU MÊME.

Wésel, 10 juin 1768.



Monsieur mon cousin,

Rien ne pouvait m'être plus agréable que l'invitation que Votre Altesse veut bien me faire, et l'espérance qu'elle me donne de l'embrasser<113> dans peu. Je profiterai de l'une et de l'autre, comme vous le voulez bien, aussi charmé de vous revoir et de vous entretenir que du plaisir de trouver ma nièce dans son nouvel établissement. J'ai tout arrangé pour mon voyage de Loo, où j'aurai la satisfaction de vous embrasser le 13,2_113-a et de vous assurer de vive voix de la haute estime et du tendre attachement avec lequel je suis, etc.

7. AU MÊME.

Le 30 juin 1768.



Monsieur mon cousin,

C'est à moi de remercier Votre Altesse du temps agréable qu'elle m'a fait passer à Loo. J'en ai regretté la courte durée, et si je n'étais pas comme un forçat enchaîné à mon ouvrage, j'aurais volontiers prolongé mon séjour dans ce charmant lieu. Je souhaite que V. A. y jouisse longtemps de tous les agréments qu'elle mérite si bien de goûter, et que dans peu la maison soit si remplie par de petits citoyens qui vous devront le jour, qu'il faudra l'agrandir et l'étendre. C'est la seule chose qui vous manque; et comme je m'intéresse sincèrement à tout ce qui peut contribuer au bonheur de V. A., elle ne trouvera pas étrange que mes vœux s'attachent à cet objet, étant avec la plus haute estime, etc.

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8. AU MÊME.

Le 30 juillet 1768.



Monsieur mon cousin,

La bonne nouvelle que Votre Altesse vient de m'apprendre ne pouvait être communiquée à personne à qui elle fût plus agréable, ni qui s'y intéressât plus vivement que moi. Je suis charmé de voir votre succession établie, et déchoir de leurs espérances ceux qui, formant différents partis, fondaient les espérances de leur fortune sur l'attachement qu'ils n'avaient point voué à V. A. Je vous prie, mon cher prince, de témoigner à ma nièce toute la joie que j'ai de l'espoir de fécondité qu'elle nous donne. Regardez-moi, je vous prie, comme le meilleur et le plus fidèle ami de votre maison, charmé si je puis vous convaincre de la parfaite estime et de tous les sentiments avec lesquels je suis, etc.

9. AU MÊME.

Le 19 décembre 1768.



Monsieur mon cousin,

Je prends part à la désagréable scène que vient de vous donner M. de Breteuil.2_114-a Il mériterait certainement pis, mon cher prince, que d'être privé de vous voir chez lui, et je crois qu'il ne serait pas mauvais que les États généraux se mêlassent un peu de cette affaire pour rabattre son excessive présomption. Cet homme a fait l'impertinent<115> dans toutes les cours de l'Europe où il a eu des missions, et je vous plains des tracasseries qu'il vous fera essuyer; car, du caractère dont il est, il ne faut pas croire que celles-ci seront les dernières. Cela ne mène pas à grand' chose; il est ridicule qu'un ambassadeur français se targue ainsi à la Haye, pendant que les armées de son maître sont si maltraitées par Paoli.2_115-a C'est vis-à-vis de Paoli qu'ils devraient faire les fiers, et soutenir cette fierté par des victoires; mais tout ce que je pourrais dire de plus ne rendra pas raisonnable un homme affolé d'orgueil. Il n'y a que des humiliations personnelles qui puissent le corriger. Souffrez, mon cher prince, que je vous félicite sur les heureuses espérances que nous donne ma nièce. Je souhaite qu'elle accouche d'un fils pour assurer votre succession, et pour faire tomber tout esprit de cabale qui pourrait se former contre vous. Je vous souhaite en même temps mille prospérités pour la nouvelle année et bien d'autres suivantes, étant avec une tendre affection et toute l'estime possible, etc.

10. AU MÊME.

Le 1er janvier 1769.



Monsieur mon cousin,

Je souhaite à Votre Altesse pour la nouvelle année tout ce que je désire pour elle chaque jour de ma vie, savoir, de la santé, du contentement et toutes les prospérités qu'elle mérite. Je la remercie de la part obligeante qu'elle prend à ma personne. Du moins pouvez-vous être persuadé, mon cher prince, qu'on ne saurait s'intéresser plus<116> à ce qui vous regarde que je le fais. Vous vous plaisez à excuser la cour de France des insolences de son ambassadeur; cependant Choiseul2_116-a est un original qui ne le cède pas au sieur de Breteuil, et je crois que, en fait de prétentions, de chimères, de hauteur et de fierté, Choiseul est très-capable d'endoctriner M. son ambassadeur. Si mon approbation peut être de quelque poids, j'avoue que je la donne sans réserve à la conduite que vous avez tenue vis-à-vis de ce singulier personnage. Je désirerais encore, pour que cela fût parlait, que la république épousât la cause de son chef, et qu'elle fît connaître à la cour de France qu'elle ne voyait point avec des yeux indifférents les étranges procédés de son ambassadeur. Je suis persuadé qu'une déclaration pareille ferait son effet à la cour de Versailles, et que l'ambassadeur mettrait de l'eau dans son vin; car c'est s'abuser de penser que la France se trouve dans une situation à donner des lois à l'Europe. Jamais elle n'a été plus bas; ses finances ruinées, sa marine peu rétablie, ses forces de terre réduites à quatre-vingt mille hommes, est-ce là un épouvantail pour la république de Hollande? Il n'y a qu'à parler avec fermeté et dignité, et vous verrez ces bouffées d'orgueil se dissiper comme une vapeur légère que le vent emporte.

Je me réjouis des heureux progrès que ma chère nièce fait dans sa grossesse, et je fais des vœux pour que le dénoûment réponde à d'aussi beaux commencements. Je vous prie, mon cher prince, de compter toujours sur mon amitié, sur ma tendresse, sur mon estime, étant, etc.

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11. AU MÊME.

Le 6 janvier 1769.



Monsieur mon cousin,

Je suis certainement reconnaissant autant que possible, mon cher prince, de l'empressement que vous avez de me donner des nouvelles qui me sont aussi intéressantes qu'agréables. Je souhaite que notre correspondance ne roule jamais que sur de pareils sujets, et que le ciel ne vous fournisse que des sujets de joie et de contentement. A présent que ma nièce a surmonté la violence d'une maladie dangereuse et cruelle, je ne suis pas en peine de son rétablissement; elle a deux ressources excellentes, le bon tempérament et la jeunesse, et celles-là mènent loin. Elle ne devrait pas s'étonner sans doute de la part que nous prenons ici à ce qui la regarde, car elle doit bien être persuadée qu'elle est tendrement aimée. A présent elle n'a besoin de ménagement que pour les yeux, qui se trouvent ordinairement affaiblis par de pareilles maladies, et si elle m'en écrit un peu plus tard, je n'en serai que bien aise, afin qu'elle y risque moins. En attendant. en vous remerciant encore mille fois, mon cher prince, des attentions obligeantes que vous avez eues pour moi durant cette maladie, je vous prie d'être persuadé de la tendresse infinie et de la parfaite estime avec laquelle je suis, etc.

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12. AU MÊME.

(Janvier 1769.)



Monsieur mon cousin,

La part que Votre Altesse prend à mon vieux jour de naissance ne peut que lui attirer des remercîments de ma part. Je souhaite que la continuation de mon existence puisse vous être de quelque utilité; du moins sera-ce d'une personne qui prend un intérêt bien tendre, mon cher prince, à tout ce qui vous touche. Par une suite de ces sentiments, je ne puis qu'applaudir aux mesures que vous avez prises pour éluder les insolences de l'ambassadeur de France. J'avoue que j'aurais désiré de la république qu'elle donnât quelque signe de vie en cette occasion, et qu'il parût qu'elle prenait part à la dignité de la première personne de son corps. Dans la situation où se trouve actuellement la France, une déclaration des États généraux aurait fait sensation en France, et je garantirais presque que M. l'ambassadeur aurait rabattu de son impertinence. Mais je m'ingère à parler à un stadhouder de ce qui regarde une république dont il connaît cent fois mieux que moi et l'esprit, et les ressorts; je vous en demande excuse, mon cher prince, et ne vous prie de l'attribuer qu'à l'amitié et à l'intérêt que je prends à tout ce qui vous regarde, étant avec une parfaite estime, etc.

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13. AU MÊME.

Le 30 mars 1769.



Monsieur mon cousin,

Je me préparais à féliciter Votre Altesse sur les bonnes nouvelles que j'espérais recevoir de la Haye; je suis bien affligé d'en venir aux condoléances.2_119-a Toutefois, pourvu que ma nièce conserve la vie et la santé, je me flatte que dans peu elle pourra réparer le malheur qui vient d'arriver, et je crois que, à la première fois qu'elle sera enceinte, on pourra prévenir un pareil malheur en lui faisant prendre moins de nourriture, pour que l'enfant ne soit pas trop grand et trop gros. Je hasarde cette idée, et la soumets au jugement de vos médecins, qui doivent en savoir davantage sur ce sujet; mais je crois, mon cher prince, qu'à la première fois on pourra prendre de si bonnes mesures, qu'un pareil cas n'arrive plus. L'intérêt sincère que je prends à tout ce qui vous regarde me fait désirer que vous ayez une nombreuse postérité, et que tout réussisse selon vos souhaits, étant avec le plus tendre attachement, etc.

14. AU MÊME.

Le 3 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

Je prends comme une véritable marque de votre amitié les nouvelles, mon cher prince, que vous me donnez de l'état de ma nièce. Je ne<120> vous nierai pas que j'ai été dans de grandes inquiétudes pour elle, et je vous ai l'obligation de m'en avoir tiré. Le ciel soit loué qu'elle nous est rendue! Cette malheureuse couche me fait souvenir qu'autrefois madame votre mère se trouva trois fois de suite dans le même cas, et que, étant grosse la quatrième fois, se trouvant alors en Frise, les douleurs de l'enfantement la prirent. Elle fut obligée de recourir à l'assistance d'une paysanne, qui l'accoucha heureusement de la princesse de Weilbourg d'à présent.2_120-a Si cette femme vit encore, je ne crois pas qu'on ferait mal, à la première occasion, de l'employer. Je crois aussi que ma nièce sera obligée de se ménager davantage lorsqu'elle redeviendra grosse, mangeant plus sobrement, et prenant le plus d'exercice qu'elle pourra. Le tendre intérêt que je prends, mon cher prince, à tout ce qui vous regarde me fait hasarder des réflexions sur un sujet aussi intéressant que celui de l'augmentation de votre maison, quoique je ne sois pas grand grec en ces sortes de connaissances. J'ai été charmé d'apprendre l'intérêt que le peuple a pris au malheur domestique qui vient de vous arriver, ce qui prouve bien que les princes, pourvu qu'ils soient bons, seront toujours aimés. Je suis avec le plus tendre attachement, etc.

Je vous prie d'assurer l'accouchée de ma plus tendre amitié.

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15. AU MÊME.

Le 6 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

Je ne saurais assez remercier Votre Altesse de l'attention qu'elle veut bien avoir de m'informer de la santé de son épouse. Sans doute que personne ne s'y intéresse plus que moi. Je suis ravi de la savoir hors de tout danger, et je me flatte qu'elle réparera avec usure la perte qui vient de se faire; et je me flatte, mon cher prince, que tout tournera à votre satisfaction et à votre contentement, vous assurant que j'y prends une part plus particulière que personne, étant avec tous les sentiments de tendresse et d'estime, etc.

16. AU MÊME.

Le 9 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

Je vous embrasse de tout mon cœur, mon cher prince, des bonnes nouvelles que vous avez la bonté de me donner de ma chère nièce. Je bénis le ciel que ce danger se soit si heureusement passé; mais je crois que, pour l'avenir, avec un peu de précaution on pourra prévenir que pareil malheur n'arrive. Il faudra que ma nièce se ménage beaucoup, pour ne pas trop nourrir le fruit qu'elle portera; il faudra qu'elle prenne plus d'exercice, surtout sur la fin de sa grossesse, et je crois encore que, sans tant raffiner sur l'art des sages-femmes, une bonne paysanne de la Frise lui serait plus avantageuse que ces cé<122>lèbres sages-femmes. Toutefois il faudrait un bon chirurgien en réserve, en cas d'accident étrange. Je vous dis, mon cher prince, tout naturellement ce que je pense, parce que je m'intéresse on ne saurait davantage à ce qui vous concerne, ainsi que ma nièce. Je vous prie d'y faire quelques réflexions; et quant à ce qui regarde le régime de ma nièce, je me flatte qu'elle sera assez raisonnable pour faire ce petit effort pendant sa grossesse, afin de mettre des enfants bien conditionnés au monde. Voilà ce qu'il vous faut à tous deux, et qui vous sera du plus grand avantage pour vos intérêts et pour fixer la succession. Combien d'intrigues cesseront alors! Combien de sourdes pratiques détruites! Enfin, mon cher prince, c'est votre bien qui me fait parler, et qui m'engage dans ce détail, quoique étranger à mes occupations. Mais rien ne l'est lorsqu'il s'agit de vous donner des marques du tendre attachement avec lequel je suis, etc.

17. AU MÊME.

Le 12 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

J'ai toutes les obligations possibles à Votre Altesse des bonnes nouvelles qu'elle me donne de ma chère nièce. S'il plaît à Dieu, il n'y a plus rien à craindre pour cette fois. A la première occasion, cela sera à recommencer, et je crois que, avec quelques sages précautions prises à temps, l'accouchement pourra se passer fort heureusement. Je vous embrasse de tout mon cœur, mon cher prince, ainsi que votre épouse, vous assurant de toute l'étendue de l'estime et de la considération avec laquelle je suis, etc.

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18. AU MÊME.

Le 23 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

Je suis charmé que Votre Altesse trouve tant de prudence à ma nièce; c'est un caractère qui l'a toujours distinguée des personnes de son âge. Je suis persuadé que c'est l'inexpérience qui l'a peut-être trop livrée à son appétit les derniers temps de sa grossesse. Les femmes prétendent que ces temps méritent les plus grands ménagements. Je ne juge pas en connaisseur de ces choses : mais je croirais manquer au tendre attachement que je vous ai voué, si je négligeais de vous rendre compte du sentiment de femmes d'expérience, et qui sont routinées dans un métier où ma nièce n'est qu'à peine sortie du noviciat. Je souhaite de tout mon cœur qu'elle se remette bientôt, pour réaliser une autre fois les espérances que V. A. a perdues pour cette fois, personne ne participant plus que je le fais à tout ce qui vous regarde. Ce sont les sentiments avec lesquels je suis, etc.

19. AU MÊME.

Neisse, 23 août 1769.



Monsieur mon cousin et neveu,

Il suffit que Votre Altesse croie qu'il peut être utile à ses intérêts et à ceux de la république que M. van der Hoop assiste à nos manœuvres, pour qu'il n'appréhende point d'être refusé. Il est ici, et assistera à tous les camps et manœuvres qu'il voudra voir. Vous savez, mon<124> cher prince, combien votre personne et vos intérêts me sont chers, et vous pouvez compter qu'il ne tiendra jamais à moi de vous être utile en tant que s'étend la sphère de mon activité. Nous attendons l'Empereur le 25,2_124-a ce qui m'oblige à faire toutes sortes de préparatifs et à prendre tout plein d'arrangements pour le recevoir sur le pied qu'il a prescrit. C'est ce qui m'empêche aujourd'hui de m'étendre davantage, et ce qui me borne à vous assurer de la parfaite estime et de la sincère tendresse avec laquelle je suis, etc.

20. AU MÊME.

Le 10 septembre 1769.



Monsieur mon cousin,

Depuis la réception de la lettre de Votre Altesse, M. van der Hoop a été de toutes nos tournées militaires; il a assisté à l'entrevue de l'Empereur, et veut encore s'arrêter ici quelques jours, pour voir encore des mouvements de troupes. Je félicite V. A. d'avoir vu ce Paoli2_124-b si fameux, et qui a soutenu si longtemps en bon citoyen les droits et la liberté de sa patrie. Les Français sont bien lâches d'inviter d'autres puissances à opprimer un peuple qu'ils ont subjugué. Ils ne se sont point adressés à moi pour ce sujet, sans doute parce que mes barques de rivière ne me donnent aucune prétention à l'empire de la mer. Je m'en rapporte à M. Thulemeier2_124-c pour les nouvelles<125> qui nous viennent de Pologne, et qu'il vous rendra fidèlement. Vous verrez, mon cher prince, il y a bien à rabattre des triomphes imaginaires que les Français annonçaient des Turcs. Je me borne, en finissant cette lettre, d'assurer V. A. de l'estime infinie et de la considération avec laquelle je suis, etc.

21. AU MÊME.

Le 6 novembre 1769.



Monsieur mon cousin,

Je suis très-obligé à Votre Altesse de la part qu'elle prend à l'augmentation de notre famille.2_125-a Je n'ai pas douté, connaissant ses sentiments, de ce qu'elle ne se fût réjouie de tout ce qui contribue au bonheur de notre famille. J'aurais sans doute désiré beaucoup de pouvoir la revoir et l'embrasser, ainsi que ma chère nièce, et je m'en remets, mon cher prince, aux raisons que vous pouvez avoir relativement à la république pour choisir, quand vous le jugerez à propos, un moment convenable pour me procurer cette douce satisfaction. Je suis avec tous les sentiments d'estime et d'amitié, etc.

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22. AU MÊME.

Le 17 décembre 1769.



Monsieur mon cousin,

Votre Altesse comprendra, sans que je le lui marque, combien je suis alarmé de la nouvelle qu'elle vient de me communiquer; je crains que ma nièce ne soit menacée d'une forte ébullition de sang, ou, ce que le ciel préserve! d'une fièvre pourprée. Ce sont ces assoupissements qui désignent qu'une matière acre et tenace engourdit les nerfs, qu'on n'en peut détacher que par des transpirations fortes, ou, si quelque pourpre s'en mêlait, il n'y aurait que l'usage réitéré du quinquina et des toniques qui pourrait la sauver. Je fais mille vœux pour sa conservation, de même que pour la vôtre, mon cher prince, en vous assurant de la parfaite estime et de tous les sentiments avec lesquels je suis, etc.

23. AU MÊME.

Le 21 décembre 1769.



Monsieur mon cousin,

J'avoue à Votre Altesse que la nouvelle de ma nièce qu'elle me mande m'a étrangement frappé. J'ai été dans la ferme persuasion que ma nièce avait déjà eu la petite vérole, et que par conséquent cette funeste maladie n'était plus à craindre pour elle. Ce qui fait une plus forte impression sur mon esprit, c'est que son frère en est mort,2_126-a et qu'en vérité le plus habile médecin ne peut donner des espérances,<127> dans cette affreuse maladie, que lorsque la fièvre de suppuration est passée. Je vous avoue, mon cher prince, que, aimant ma nièce comme si c'était ma fille unique, je suis dans d'étranges inquiétudes sur son sujet, dont je ne pourrai être tiré que dans huit jours. Je ne puis faire que des vœux, c'est où se borne toute l'assistance qu'elle peut tirer de moi; mais ces vœux sont bien ardents et bien sincères. Je vous remercie, mon cher prince, de la peine que vous vous donnez de m'informer de ces tristes circonstances; cela redouble, s'il se peut, la tendresse, l'estime et l'attachement avec lequel je suis, etc.

24. AU MÊME.

Le 25 décembre 1769.



Monsieur mon cousin,

Rien ne peut me consoler davantage que les bonnes nouvelles que V. A. me donne de ma chère nièce. Je commence à bien espérer et à me flatter que son tempérament surmontera l'âpreté de la maladie. J'avoue que, après toutes les assurances qu'on m'avait données qu'elle avait déjà eu cette maladie, j'ai été extrêmement frappé en apprenant qu'elle en était atteinte; mais enfin, pourvu qu'elle en réchappe, j'oublierai de bon cœur mes inquiétudes et mes angoisses, le principal étant de la conserver. C'est l'unique chagrin de sa vie qu'elle m'a donné, et c'est certainement bien malgré elle. Je souhaite, mon cher prince, que, tout ceci passé, rien dorénavant ne trouble votre repos ni votre contentement, personne ne s'y intéressant davantage que je le fais, étant avec autant d'estime que de tendresse, etc.

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25. AU MÊME.

Le 29 décembre 1769.



Monsieur mon cousin,

Je vous dois bien des obligations, mon cher prince, des nouvelles que vous me donnez de ma pauvre nièce. Je commence à espérer bien à présent, et comme aucun mauvais symptôme n'a paru, je me flatte, pour cette fois, que nous la conserverons encore. Puissent toutes les bénédictions célestes vous combler tous les deux de tout ce que vos cœurs désirent, et puissiez-vous être aussi heureux que je souhaite que vous le soyez du fond de mon âme! Je suis avec la plus haute estime, etc.

26. AU MÊME.

Le 31 décembre 1769.



Monsieur mon cousin,

Enfin, le ciel soit loué! vous nous tirez, mon cher prince, des inquiétudes et des angoisses où nous mettait l'incertitude de la situation de ma chère nièce. Je vous remercie mille fois des obligeantes attentions que vous avez eues de me donner si souvent des nouvelles de sa santé et de sa maladie. Veuille le ciel que ce soit la dernière crainte qu'elle nous donne, et qu'elle se conserve en santé une longue suite d'années! Ces mêmes vœux s'étendent, mon cher prince, sur votre personne, et je souhaite que, dans l'année où nous allons entrer, vous jouissiez de toutes les prospérités dont la Providence puisse combler<129> les hommes. Je vous remercie de la part que vous prenez à la grossesse de ma nièce de Prusse,2_129-a et je vous prie d'être persuadé de l'estime infinie avec laquelle je suis à jamais, etc.

27. AU MÊME.

Le 1er janvier 1770.



Monsieur mon cousin,

Je remercie Votre Altesse et pour les bonnes nouvelles qu'elle me mande de ma nièce, et pour ce qu'elle a la bonté de me dire pour la nouvelle année. Je vous assure, mon cher prince, qu'on ne saurait plus s'intéresser que je le fais à votre bonheur et à celui de votre épouse. Je souhaite qu'il soit parfait, et que vous en jouissiez pendant une longue suite d'années sans inquiétude et sans traverses, vous priant de me croire avec une estime et une tendresse infinie, etc.

28. AU MÊME.

Le 8 janvier 1770.



Monsieur mon cousin,

Je suis bien obligé à Votre Altesse des bonnes nouvelles qu'elle me donne encore de ma nièce. J'ai bien cru qu'on lui interdirait encore<130> l'écriture par rapport à l'affaiblissement de ses yeux, et j'aime mieux recevoir de ses lettres plus tard par ménagement pour sa santé. Je suis avec toute l'estime et l'amitié possible, etc.

Je vous prie d'assurer ma chère nièce de ma plus tendre amitié.

29. AU MÊME.

Le 15 janvier 1770.



Monsieur mon cousin,

Je vous félicite, mon cher prince, et je me félicite moi-même d'être enfin à l'abri des inquiétudes et des angoisses où nous avait jetés2_130-a l'affreuse maladie de votre épouse. J'espère que dorénavant elle n'aura plus d'autre incommodité que de celles qui se guérissent au bout de neuf mois. Je prendrai une part sincère à tout ce qui pourra contribuer à l'avantage de votre famille et au contentement de votre personne, étant avec toute l'estime possible, etc.

<131>

30. AU MÊME.

Le 22 janvier 1770.



Monsieur mon cousin,

Je remercie infiniment Votre Altesse de la part qu'elle prend à mon vieux jour de naissance. Il a donné la vie à une personne qui vous aime bien cordialement, et qui prend un intérêt bien vif atout ce qui vous regarde. Je suis d'ailleurs charmé d'apprendre, par les lettres mêmes de ma nièce, l'entière conviction de sa convalescence, en vous assurant, mon cher prince, de la tendresse et de l'estime infinie avec laquelle je suis, etc.

31. AU MÊME.

(Août 1770.)



Monsieur mon cousin,

Je remercie Votre Altesse de la part qu'elle prend à la naissance de mon arrière-neveu.2_131-a Je souhaite de pouvoir vous féliciter bientôt de même sur la naissance d'un fils, prenant toute la part possible à ce qui vous regarde. J'ai été bien aise de pouvoir vous être de quelque utilité dans les différends que la république a eus avec l'Électeur palatin, me faisant un plaisir, dans toutes les occasions, de vous donner des marques de l'estime et de l'amitié parfaite avec laquelle je suis, etc.

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32. AU MÊME.

Le 24 septembre (1770).



Monsieur mon cousin,

Si j'ai tardé de répondre à Votre Altesse, c'est que je n'ai point voulu l'importuner, et que j'ai attendu le retour du prince de Hesse2_132-a pour le prier de se charger de ma lettre. J'ai été charmé de trouver quelques occasions, mon cher prince, où je pouvais vous obliger, et j'en ai profité avec l'empressement que l'on éprouve à faire plaisir aux personnes qu'on estime. J'espère que ce ne seront pas les dernières occasions qui se présenteront; toutefois pouvez-vous être persuadé que je n'en laisserai échapper aucune pour vous prouver combien je suis avec estime et tendresse, etc.

33. AU MÊME.

Le 5 décembre 1770.



Monsieur mon cousin,

Votre Altesse ne pouvait me donner une plus agréable nouvelle que celle que je viens de recevoir.2_132-b Je bénis le ciel que tout s'est si bien passé, et je crois, comme les vieilles femmes, que les garçons courent après les filles, et qu'ainsi cette couche de ma nièce en sera suivie par<133> une autre, qui sera d'un mâle. Je félicite V. A. sur ce commencement de postérité, et je m'intéresse, mon cher prince, à tout ce qui peut faire le bonheur de vos jours, étant avec toute l'estime et l'attachement, etc.

34. AU MÊME.

Le 10 décembre 1770.



Monsieur mon cousin,

Vous pouvez bien juger, mon cher prince, combien je participe à votre joie et contentement de l'heureuse délivrance de votre épouse. J'avais écrit par M. de Heyden2_133-a pour vous en marquer ma satisfaction; mais comme il se trouve encore arrêté ici, je suppose qu'il sera devancé par cette lettre. Je souhaite que les affaires de votre famille, de même que tout ce qui vous intéresse, aillent en s'accroissant et vous comblent de prospérités, étant avec toute l'estime imaginable, etc.

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35. AU MÊME.

Le 17 décembre 1770.



Monsieur mon cousin,

Je vous suis très-obligé des bonnes espérances que vous me donnez du prompt rétablissement de ma chère nièce. Je me flatte qu'à présent elle sera plus aguerrie à ce métier, et qu'elle vous donnera, mon cher prince, une nombreuse postérité. Il n'y a que les commencements qui coûtent, et ceux-là sont, Dieu merci, passés. Je suis avec toute l'estime et la tendresse possible, etc.

36. AU MÊME.

Le 20 décembre 1770.



Monsieur mon cousin,

Je suis extrêmement obligé à Votre Altesse des bonnes nouvelles qu'elle me donne encore; j'espère que vous n'aurez, mon cher prince, que de la joie et du contentement de l'accroissement de votre famille, et qu'elle se multipliera comme les sables de la mer.2_134-a Ma nièce m'a mandé aujourd'hui elle-même la joie qu'elle a de se trouver mère de famille, et la bonne santé dont elle jouit. Puissiez-vous ainsi jouir tous deux de toutes les prospérités que la fortune peut accumuler sur la tête des hommes, personne n'y prenant plus de part que moi, étant avec toute l'estime et la tendresse, etc.

<135>

37. AU MÊME.

Le 31 décembre 1770. Monsieur mon cousin,

Je remercie Votre Altesse de ce que, à l'occasion de la nouvelle année, elle veut bien se souvenir de moi. Je l'assure qu'il n'est point de vœux plus sincères que les miens pour sa conservation et pour tout ce qui regarde sa prospérité. Vous me trouverez toujours le même, mon cher prince, dans toutes les occasions qui se présenteront où je puis vous être de quelque utilité. L'affaire du prince de Nassau n'est qu'une bagatelle; mais il se présente une occasion actuellement où je compte de vous être plus utile, et je vous ferai avertir de tout ce que j'aurai fait, mais sous le sceau du secret et à condition même que les hauts et puissants seigneurs n'en soient aucunement informés. Je suis avec autant de tendresse que d'estime, etc.

38. AU MÊME.

Berlin, 17 janvier 1771.



Monsieur mon neveu,

C'est avec un plaisir bien sensible que j'ai appris, tant par votre lettre du 11 de ce mois que par les dernières dépêches de mon envoyé de Thulemeier, la manière affectueuse dont vous avez accueilli ma dernière confidence. Si je n'avais pas gagné un gros rhume, je me ferais un devoir bien agréable de le faire connaître de ma propre main à V. A. S., et je l'assurerais de nouveau de cet empressement vif<136> et sincère avec lequel je saisirai toutes les occasions qui se présenteront pour lui rendre des services agréables. Ces sentiments, cependant, pour lui être renouvelés par une plume étrangère, ne sont pour cela pas moins sincères. Un cœur qui lui est entièrement attaché en est la source et le garant, et personne ne saurait être plus parfaitement, etc.

39. AU MÊME.

Le 24 janvier (1771).



Monsieur mon cousin,

Je reçois avec bien de la reconnaissance la lettre pleine de la part que vous daignez prendre à ce qui me regarde, et je vous assure que ma façon de penser envers vous, mes sentiments et l'attachement pour votre personne, mon cher prince, sont parfaitement réciproques. Il ne me manque que les occasions pour vous en donner plus fréquemment des marques, et si mon existence est bonne à quelque chose, elle le sera en vous conservant un ami qui, mon cher prince, vous témoignera en toute occasion l'estime et la tendresse avec laquelle il est, etc.

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40. AU MÊME.

Ce 27 (1772).



Monsieur mon cousin,

Je félicite Votre Altesse de tout mon cœur de la grossesse de ma nièce.2_137-a Je fais des vœux pour que ses couches soient heureuses, et je crains que si on ne la saigne pas à moitié terme, l'enfant, trop bien nourri et trop robuste, ne cause une scène pareille à celle que ma nièce a éprouvée à ses premières couches. Je crois que c'est une chose à laquelle les médecins devraient penser plus sérieusement qu'ils ne font, car une même récidive vous serait aussi fâcheuse, mon cher prince, que cruelle pour tous ceux qui, comme moi, s'intéressent sincèrement au bien et à la conservation de ma nièce. J'embrasse toutes les occasions qui se présentent pour vous donner des preuves de ma tendre amitié. Mes vœux sont remplis si je puis vous être de quelque utilité, vous assurant, mon cher prince, que personne ne s'intéresse plus à votre prospérité, ni ne vous aime plus tendrement que, etc.


2_109-a Le prince d'Orange et sa jeune femme étaient partis, le 14, de Potsdam pour la Hollande. Voyez t. XXIV, p. 156 et 157.

2_110-a Voyez t. XVIII, p. VI et VII, art. V, et p. 187-294.

2_113-a Frédéric arriva à Loo le 13 juin, et en repartit le 10 pour Wésel. Voyez t. XXIV. p. 174 et 175, et t. XXVII. I, p. 389.

2_114-a Voyez t. XXIII, p. 432.

2_115-a Voyez t. XIV, p. XVI, art. XLV, et p. 200.

2_116-a Voyez t. XIV, p. 200-210.

2_119-a Voyez t. XXIV, p. 496.

2_120-a La princesse Caroline de Nassau-Weilbourg était née le 28 février 1743, et mourut le 28 novembre 1788.

2_124-a Voyez t. VI, p. 27, et t. XXIV, p. 196 et 510.

2_124-b Paoli avait quitté la Corse le 3 juin, pour se réfugier en Angleterre. Voyez t. XVIII, p. VIII et 305.

2_124-c Envoyé de Prusse à la Haye.

2_125-a Il s'agit du prince Frédéric-Henri-Émile-Charles, fils du prince Auguste-Ferdinand, né le 21 octobre 1769, mort le 9 décembre 1773. Voyez t. XXVI, p. 640, 653 et 654.

2_126-a Le jeune prince Henri de Prusse était mort le 26 mai 1767. Voyez t. VII, p. 52 et 53.

2_129-a La Princesse de Prusse accoucha, le 3 août 1770, du prince Frédéric-Guillaume.

2_130-a Le mot jetés manque dans l'autographe.

2_131-a Voyez ci-dessus, p. 129. Le prince Frédéric-Guillaume régna plus tard sous le nom de Frédéric-Guillaume III.

2_132-a Le prince Frédéric de Hesse-Cassel.

2_132-b La princesse d'Orange accoucha, le 28 novembre, de la princesse Frédérique-Louise-Wilhelmine, qui épousa en 1790 le duc Charles-George-Auguste, fils aîné du duc régnant Charles de Brunswic. Voyez t. XXVI, p. 385 et 389.

2_133-a Le comte Reinhard-Adrien-Charles-Guillaume de Heyden (t. XXVI, p. 389) remplaça plus tard, en qualité d'envoyé de Hollande, le comte de Verelst (t. XIX, p. 222), mort à Berlin le 25 janvier 1774. Ce fut le 25 juin de la même année que M. de Heyden présenta ses lettres de créance au Roi, à Potsdam.

2_134-a Genèse, chap. XXXII, v. 12.

2_137-a La princesse d'Orange accoucha, le 24 août 1772, du prince Guillaume, qui depuis fut roi des Pays-Bas, et mourut à Berlin le 12 décembre 1843.