<73> prendre le magasin de Fridberg, je crois qu'avec un petit détachement vous pourriez faciliter à mon frère le moyen de chasser les cercles et les Autrichiens de Bamberg. Cela sera bon pour la Hesse et pour moi. Je crois que mon frère vous en écrira de même, car cette bataillea n'est qu'une affaire de bibus,b un village attaqué que l'on n'a pas pu forcer. Il faut traiter la chose en bagatelle; alors elle le devient effectivement. Adieu, mon cher; je vous embrasse; il faut tenter fortune une autre fois sous de plus heureux auspices et avec du gros canon. Je suis avec bien de l'estime, mon cher Ferdinand, etc.

12. AU MÊME.

Reich-Hennersdorf, 26 juin 1759.

Nous sommes ici les bras croisés, tant qu'il plaira à cette bénite créature que j'ai vis-à-vis de moi; mais au premier mouvement, il y aura de bons coups de donnés. Adieu, mon cher; je vous embrasse.c


a Il s'agit de l'action qui eut lieu près du village de Bergen. Voyez t. V, p. 2 et 3.

b Le duc Ferdinand a mis de sa main au bas de cette lettre : « Je ne connais ce terme sous-rayé. » - Le mot bibus signifie bagatelle.

c Post-scriptum ajouté par Frédéric à une lettre officielle.