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20. A LA MÊME.

Le 19 février 1773.



Madame ma cousine,

Comme il y a bien longtemps que la Princesse de Prusse ni tout le troupeau de vos fidèles adorateurs n'a eu le bonheur de vous voir, je ne sais, ma chère landgrave, si ce ne sera pas vous importuner que de vous prier de nous réjouir par votre présence. Je ne sais s'il m'est permis d'ajouter que le commencement de mai serait peut-être le temps le plus propre pour ce voyage, le moins incommode pour vous, et en même temps le plus favorisé par la saison. La Princesse de Prusse se réjouira d'avance sur ce moment, et si vous vouliez rendre la satisfaction complète, vous lui amèneriez ses sœurs, qu'elle aime tendrement. Vous serez la maîtresse, ma chère landgrave, de partager votre temps, comme vous le jugerez le plus convenable, entre Berlin et Potsdam, et de favoriser ainsi alternativement de votre présence des amis qui vous sont sincèrement attachés. J'espère que vous me comptez à leur tête, étant avec la plus parfaite estime et l'amitié la plus sincère, madame ma cousine, etc.

21. A LA MÊME.

Le 19 mai 1773.



Madame ma cousine,

Il m'a paru que c'est dans les besoins où nous devons nous attendre au secours de nos amis, et que c'est dans ces occasions où leur atta-