<6> conserve longtemps en parfaite santé! Et vous, conservez-moi toujours l'honneur de vos bonnes grâces, et croyez, ma charmante sœur, que jamais frère au monde n'aima avec tant de tendresse une sœur si charmante que la mienne; enfin croyez, chère sœur, que sans compliments et au pied de la lettre je suis tout à vous.

Frideric.

Nous avons eu avant-hier musique, et l'on a bien pensé à vous.

4. A LA MÊME.

Potsdam, 26 août 1732.



Ma très-chère sœur,

J'ai eu la satisfaction de recevoir deux de vos chères lettres en même temps; mais comme elles m'ont cherché à Ruppin, je ne les ai pu recevoir qu'hier. Mon aimable sœur, permettez que je vous en rende mille grâces, comme de toutes les bontés que vous me témoignez, et que je suis incapable de mériter. Je suis venu ici pour aller à la sainte Cène avec le Roi;a il m'a parlé mille biens de vous, et dans des termes bien tendres, auxquels mon cœur a applaudi de concert avec tout le genre humain, dont vous faites l'admiration. A présent je suis sur le point de mon départ, mais après-demain j'aurai la satisfaction de m'entretenir plus longtemps avec l'unique sœur que j'adore et que je respecte de tout mon cœur. J'espère que, en attendant, votre santé se remettra de jour en jour, et que j'aurai bientôt la satisfac-


a Voyez t. XXV, p. 483.