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41. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH.

Berlin, 9 août 1736.



Ma très-chère sœur,

Je ne saurais assez vous remercier, ma très-chère sœur, de l'exactitude avec laquelle vous voulez bien m'écrire. J'ai eu le plaisir de recevoir trois de vos lettres à mon retour,a dont je vous fais mes parfaits remercîments. Je vous supplie de remercier le Margrave du plaisir qu'il me fait de penser encore à moi. Ce que je lui ai écrit pendant son séjour à Hambourg n'a été que par pure amitié, et je crois que vous vous serez peut-être aperçue par les lettres du Roi que je n'ai pas tant eu tort. Notre voyage s'est terminé heureusement, dont je rends grâce à Dieu. Mardi qui vient, je m'enfuis à ma terre pour n'en sortir qu'à Noël. J'espère d'y goûter les douceurs de la vie champêtre, et d'y jouir du calme après avoir été si longtemps dans la tempête. De là j'espère d'avoir plus fréquemment le plaisir de vous écrire et de vous assurer de la très-parfaite estime avec laquelle je suis, ma très-chère sœur, etc.

42. A LA MÊME.

Berlin, 13 août 1736.



Ma très-chère sœur,

Vous me donnez des marques si obligeantes de votre souvenir, que je ne saurais assez vous en témoigner ma reconnaissance. Est-il bien


a Frédéric avait fait un voyage dans la province de Prusse.