<132> pays-là ne sera pas de durée. Adieu, ma très-chère sœur; je vous prie de me croire avec bien de l'amitié et de la tendresse, etc.

130. A LA MÊME.

Hundsfeld, 25 juillet 1743.



Ma très-chère sœur,

Je me flatte que vous aurez reçu ma dernière lettre, et que vous vous trouvez encore en bonne santé. J'ai appris qu'un certain Desparsa et un autre homme que je ne nomme pas, dans le dessein de me brouiller avec la duchesse de Würtemberg, vous avaient fait des insinuations, ma chère sœur, comme si j'avais le dessein de rompre le mariage avec votre fille et le jeune prince de Würtemberg, et ont poussé leur malignité jusqu'à insinuer à la Duchesse qu'il fallait retirer ses enfants de Berlin. Je vous crois trop éclairée, ma chère sœur, pour donner dans un piège si grossier, et je suis persuadé que vous avez plus de confiance en moi qu'en un Despars et un M ... Ainsi je suis persuadé que vous tâcherez de dissuader la Duchesse du dessein de retirer ses enfants d'ici, d'autant plus qu'ils ne peuvent être nulle part mieux pour vos intérêts. Je ne sais si peut-être il vous serait plaisant de faire, cet hiver, un tour à Berlin pour vous divertir, ce qui pourtant dépend entièrement de votre bon plaisir, car vous pouvez être persuadée que je serais au désespoir de vous gêner, vous priant de me croire avec une parfaite tendresse, ma très-chère sœur, etc.


a Voyez t. XVII, p. 180.