<98> le véritable attachement que j'ai pour vous, et par la parfaite estime avec laquelle je suis à jamais,



Mon très-cher frère,

Votre très-fidèle frère et serviteur,
Frederic.

La princesse vous assure de ses amitiés.

2. AU MÊME.

Remusberg, 27 octobre 1738.



Mon très-cher frère,

Vous serez servi comme vous l'ordonnez. Je fais transcrire actuellement l'Épîtrea qu'il vous plaît de me demander. Je souhaite seulement qu'elle puisse vous délasser de vos occupations et ne vous point causer de l'ennui. Ma principale étude, mon très-cher frère, est de me rendre heureux et de le rendre les autres; c'est en quoi consiste, autant qu'il me paraît, la sagesse. Vous avez naturellement tant de belles, de bonnes, de généreuses dispositions, que votre bon naturel, votre bon cœur, vous en apprennent plus et davantage que les livres n'en disent à d'autres. Continuez, mon cher frère, à toujours penser


a Il s'agit ici de l'Épître à mon frère, commençant par les mots : « O vous en qui mon cœur, » etc. Nous en avons trouvé l'original, daté de Remusberg, 28 novembre 1738, dans le premier volume de la correspondance manuscrite de Frédéric avec le prince Guillaume. La même pièce a été imprimée dans notre t. X, p. 61-67, sous le titre d'Épître à mon frère de Prusse, et la date de 1736; mais cette date, quoique tirée d'un autographe de l'Auteur (t. X, p. III), est probablement inexacte, puisqu'elle diffère de celle du manuscrit original.