<630> croira que c'est un exemple qu'il pourra suivre. Ainsi je vous prie de lui donner ce bon exemple, cependant en prenant tous ménagements, pour votre santé, convenables, et en vous fatiguant le moins que possible. Je vous parle, mon cher frère, du fond de mon cœur, et je vous dis sincèrement ce que je pense; faites ce que vous pourrez sans vous incommoder. Pour notre neveu, enfin, que l'exemple de tous ses parents l'oblige à suivre la route que nous lui traçons. Je suis avec la plus tendre amitié, etc.

26. AU MÊME.

Ce 21 (octobre 1765).



Mon cher frère,

Vous aviez bien raison de penser que votre lettre m'affligerait sensiblement. On aime à se flatter tant qu'on peut, et l'on s'abuse. J'ai voulu d'abord me rendre à Schwedt, pour voir encore cette chère sœura et l'assister de ce qui dépend de moi; bientôt cet affreux congé s'est peint à mes yeux avec tous les traits du désespoir sous lesquels il se présentait, que j'ai hésité, et que j'ai résolu de ne me rendre chez ma sœur qu'au cas qu'elle désirât ma présence. Voilà, mon cher frère, ce qui s'est passé dans mon cœur, et dont je vous rends compte. Je vous prie d'assurer notre bonne et chère sœur de toute la sensibilité que me cause sa situation. Elle m'est toujours présente éveillé, la nuit je rêve d'elle, et son idée ne me quitte point. Adieu, cher


a La margrave Sophie. Voyez t. XVIII, p. 181.