<539> chemin, pour barbouiller un tas de sottises ennuyeuses et désagréables. C'est donc en vous embrassant que je vous prie de me croire avec une parfaite tendresse, etc.

359. AU MÊME.

Silberberg, 27 février 1779.



Mon très-cher frère,

Je n'ai pas douté, mon cher frère, de la part que vous prendriez à la fin de celte guerre. Il n'y a rien de fort glorieux dans ceci. Nous n'avons eu aucun avantage marqué sur l'ennemi qui pût l'humilier, et l'on m'assure que l'Empereur, fâché de rendre ses usurpations en Bavière, nous en garde le désir de s'en venger à la première occasion; ainsi il faut plutôt regarder l'accord qui va se faire comme une trêve que comme une paix durable et sûre. Ces négociations n'empêchent pas le héros Wurmser de faire le spadassin ici, dans le voisinage. Il voudrait me donner l'alarme. Il aura sur les doigts, si sa présomption l'enhardit. Mais je ne précipite rien. En Haute-Silésie, il y a eu des dragons et hussards ennemis de pris par nos embuscades; mais tous ces succès sont si minces, que ce n'est pas la peine d'en parler. Je vous renvoie donc, mon cher frère, au chiffre, en vous priant de me croire avec toute la tendresse possible, etc.