<504> mon entreprise, que vous me pardonnerez si je ne vous en dis pas davantage. On m'a fait bien des choses de travers, qu'il faut redresser sans perte de temps. Je suis, etc.

329. AU MÊME.

Camp de Lauterwasser, 26 août 1778.

Je commence, mon cher frère, par la lettre de l'impératrice de Russie que vous recevrez avec la mienne. Quoiqu'elle ne s'explique pas ouvertement envers vous, les comtes Panin et Solms m'assurent à chaque poste que son parti est pris de nous assister par une diversion qu'elle médite dans la Lodomérie et la Gallicie, mais qu'elle n'attend pour agir que la fin de cette négociation avec les Autrichiens, dont on lui a déjà communiqué tout le détail. Voilà pour la Russie. Quant à nous, mon cher frère, j'avais le plus beau projet pour forcer le passage de l'Elbe, qui probablement m'aurait réussi, si j'avais été en état de l'exécuter d'abord. Mais il a fallu préparer les chemins, pour encore pouvoir passer notre artillerie avec bien de la peine; vingt défilés à traverser, comme si du Königstein on voulait passer par Gieshübel et Gottleube pour aller à Freyberg, m'ont arrêté. L'ennemi a eu le temps de se renforcer et d'occuper des rochers près des sources de l'Elbe, ce qui rendrait téméraire tout ce que je pourrais entreprendre sur ce corps. Je me vois donc réduit à des niaiseries, à savoir, de culbuter quatre bataillons qui se sont mis sur le flanc du Prince héréditaire, derrière Langenau, et de forcer un autre poste que les ennemis ont placé en deçà de l'Elbe, à Pelzdorf. Ce sont des misères dont je ne fais mention que pour vous mettre au fait de tout