<482> sera certainement pas satisfaisante. Comptez donc, je vous prie, sur la guerre, et mettez de côté toutes ces idées de pacification, qui sont impraticables à présent. Le comte Finck est instruit de tout; il vous donnera, mon cher frère, avant la déclaration formelle de la guerre, le temps qu'il vous faudra pour gagner les devants en Saxe. Voilà, foi d'honneur, tout ce que je puis vous dire, car le 22 ou le 24 nous entrerons en action. Je suis, etc.

308. AU MÊME.

( Schönwalde) ce 25 (avril 1778).



Mon très-cher frère,

Je reviens des frontières de Bohême, où j'ai été pour voir par moi-même de quoi il est question. Je crois, mon cher frère, que nos ennemis se tiendront tranquilles jusqu'à l'éclaircissement de la nouvelle négociation. J'en sais les points, qui ne me paraissent en aucune manière acceptables. Cela n'empêchera pas que je profite de cette occasion pour gagner le mois de juin, qui nous est si nécessaire. J'ai encore donné des ordres aujourd'hui pour ce magasin de Dresde, et j'espère qu'on ne m'importunera plus sur ce point. Voici mes nouvelles de différents endroits. Les Autrichiens ont fait ce qu'ils ont pu pour ébranler la France, sans y réussir. Le roi d'Angleterre, comme électeur de Hanovre, commence à vouloir jouer un rôle en Allemagne; on pourrait l'employer pour opérer une bonne diversion en Bavière; mais nous avons encore du temps pour y penser, et ce ne sera pas, mon cher frère, la dernière lettre que je vous écrirai avant la rupture. Je vous avoue que je suis un peu fatigué; avant-